Aujourd’hui, je suis particulièrement très heureux. Fier d’être Camerounais. Fier d’être le compatriote de Manu Dibango, de Richard Bona, de Charlotte DIPANDA. Fier, tout simplement. Ce qui vient de se passer au Cameroun est tout simplement magnifique !
Que faisiez-vous entre le 7 et le 13 novembre? Eh bien pendant cette période, les Camerounais ont oublié, le temps d’un instant, le football; jusqu’ici considéré comme l’opium du peuple. Et ce, grâce à la culture. Le Festival National y consacré était rendu à sa 8è édition.
Décidément, depuis qu’il a hérité d’un ministère des arts et de la culture moribond et agonisant, rédigeant même son testament, Mouelle Kombi Narcisse, l’actuel patron n’a fait que prendre des galons. En moins d’un an, les artistes musiciens ont perçu leurs droits d’auteur -ce qui n’est pas un fait récurrent-, les cinéastes et autres producteurs de films sont également passés à la caisse, la très grande majorité des événements qui se sont tenus à Yaoundé ont été abrités par l’esplanade du Musée National (il faudra désormais composer avec cette appellation): le Village Android, le Salon du Livre, le SAGO… Quoi de mieux pour valoriser et promouvoir un espace à la valeur historique inestimable -Ahidjo y avait installé ses appartements privés- qui ne servait plus que de décor dans une capitale en mal d’identité culturelle?
Pour couronner le tout, le FENAC ! Mama mia! Qu’est-ce qu’on n’a pas vu là-bas?! Les cases Mosgoum, les tentes en raphia, des logis en feuilles de bananier… En une semaine, on a voyagé sans décoller! (heureusement pour nous! il parait que nous n’avons plus de moyens de locomotion fiables au bled…) Le Musée ne désemplissait pas!!! Pour y avoir fait un tour deux jours de suite, je vous assure que je ne me suis pas ennuyé (il y’avait aussi de belles filles; soit dit en passant…). Un bel événement délocalisé sur plusieurs sites: le lac municipal (course de pirogues), le Monument de la Réunification (exposition photo), le stade Mateco de l’UYI (fantasia). Bref, ces gens-là ont pensé à tout et aucune tribu ne s’est sentie jalouse de l’autre; comme c’est très souvent le cas.
Un RDV populaire! Tenez par exemple: le Palais des Sports était vide samedi soir, en dépit de la présence sur scène de…YEMI ALADE! Preuve par 9 que le comité d’organisation a fait converger toutes les attentions sur le festival.
Autre exploit de ce comité: il a enfin réussi le difficile pari de nous élire une Miss de loin plus belle que celles que…vous n’ignorez rien. Vous voulez seulement que ça sorte de ma bouche (pardon, de ma main; puisque je suis en train d’écrire). Le piment est seulement bon dans l’œil du maquereau…
Une pensée pieuse à l’endroit d’Arthur SIBITA. Les plus jeunes ne le reconnaitront surement pas. Il est mort sur le feu de l’action. En héros solitaire. Comme il l’a toujours été. RIP!
On se voit en 2018! J’espère que ma plume sera tout (tout féminin) aussi laudative et dithyrambique…