Dans le but d’encourager la production locale, le président Paul Biya dans une circulation a donné son accord pour supprimer les exonérations sur les importations de biens pouvant être produits localement.
« La suppression des exonérations sur les importations portant sur les produits fabriqués localement ou disposant de substituts locaux, ainsi que celles nuisant au développement de certaines filières, afin d’encourager leur production locale et leur compétitivité », telle est la prescription du président de la République dans la circulaire relative à la préparation de la loi de finances 2023.
D’ailleurs à ce sujet, lors du Débat d’orientation budgétaire (DOB) préparatoire au projet de la loi de finances 2023, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, avait déclaré que « l’accompagnement de la politique d’import-substitution voulue par le gouvernement impose que les exonérations sur certains produits (…) tels que le riz, le poisson et le blé, soient aujourd’hui réduites ou progressivement supprimées ».
Une décision « délicate » selon le FMI
Pour le Fonds monétaire international (FMI), la suppression de certaines exonérations pourrait certes accroître les recettes et réduire les risques de corruption au Cameroun. Mais l’institution note que la plupart des exonérations fiscales s’appliquent à des denrées alimentaires de base (poisson, riz, blé et lait). « Compte tenu de la situation sécuritaire et sociopolitique, il est délicat de les réduire », estime l’institution de Bretton Woods.
Dans tous les cas, il convient de noter ici ce sera une occasion de valorisation du made in Cameroon.
Notons que cette mesure d’exonérations sur les importations de biens pouvant être produits localement a été évoquée depuis 2019, et pourrait finalement être effective en 2023.