Avec 2,5 millions de francs CFA d’économie, il a lancé en décembre 2018, la SM 237, une petite voiture deux-places et tout terrain, a constaté Lebledparle.com.
Cédric Simen un jeune soudeur/Mécano de la ville de Bafoussam au Cameroun est depuis des jours la grande curiosité grâce à une petite voiture conçue et assemblée par ses soins à Bafoussam : la SM 237 (un nom tiré de son patronyme, Simen, et de l’indicatif téléphonique du Cameroun).
Inspiré d’une voiture de plage qu’il a vu dans un clip du chanteur ivoirien Safarel Obiang, le jeune mécano a décidé d’en créer une du même style, « mais plus belle, plus résistante et capable de rouler sur des routes sablonneuses et montagneuses, dit-il. Je voulais une voiture tout-terrain ». Confie t-il à Josiane Kouagheu pour Le Monde Afrique.
« Je suis devenue une star, avoue-t-il, un peu dépassé par cette soudaine notoriété. Sur Facebook, dans les rues, on m’interpelle, on me félicite, on m’embrasse avant la sempiternelle photo. Beaucoup me disent qu’ils sont fiers de moi. Je reçois des appels du Cameroun, du Bénin, de Côte d’Ivoire, de France, de Belgique… de partout ! » Et d’ajouter dans un éclat de rire : « Moi je voulais juste réaliser mon rêve d’enfant, construire ma propre voiture et la conduire. » raconte t-il à Le Monde Afrique qui l’a rencontré à Bafoussam.
« J’ai entièrement conçu et fabriqué la coque. J’ai acheté certaines pièces originales comme le moteur, les amortisseurs, le volant. C’est une voiture qui peut être utilisée par tout le monde, les touristes comme les particuliers », souligne le fabriquant.
« Je modifie ma SM 237 tous les jours, confie-t-il au même journal. Je veux y installer un moteur électrique. Car la pollution est un handicap pour notre environnement et notre pays importe trop de voitures d’occasion, déjà très vieilles. »
Surnommé « le rebelle » par ses parents, il avait abandonné l’école au CM2 après son échec au certificat d’études primaires, pour apprendre la mécanique dans un garage auto.
Aujourd’hui, le petit mécano reçoit de nombreuses propositions du Cameroun et même de l’étranger, confie t-il… « D’abord je dépose le brevet de ma marque, ensuite je cherche des financements. J’ai des centaines de modèles de voitures que je pourrais fabriquer sur place pour beaucoup moins cher. Il y a une clientèle. Mais pour ça j’ai vraiment besoin de financements »