Ils appellent à l’aide et espèrent être entendus. Les leaders des étudiants des universités d’État du Cameroun ont adressé une lettre au premier ministre dans laquelle ils souhaitent que soient ouvertes des inscriptions en thèse.
En effet, depuis trois ans, de nombreux étudiants camerounais titulaires d’un Master 2 se heurtent à un mur : l’impossibilité de s’inscrire en thèse. Ce blocage est dû à plusieurs facteurs, notamment le manque d’encadreurs qualifiés, l’insuffisance de ressources matérielles et financières allouées à la recherche, ainsi que des procédures administratives complexes. Cette situation a de lourdes conséquences.
Dans ce document, ils évoquent les difficultés qu’ils ont à poursuivre leurs études doctorales. La situation perdure depuis trois ans et ternit leur rêve de devenir des experts et chercheurs aguerris, capables de développer la nation camerounaise. Ils supplient le gouvernement de procéder à l’ouverture des thèses de doctorat.
Lebledparle Campus vous propose l’intégralité de leur lettre :
Objet: Plaidoyer pour l’ouverture des inscriptions en thèse.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Nous, étudiants des Universités d’État du Cameroun, tenons à vous exprimer notre vive inquiétude face aux difficultés croissantes que nous rencontrons pour accéder aux études doctorales au Cameroun. Malgré nos efforts soutenus et nos aspirations à poursuivre nos formations, nous sommes nombreux à faire face à des obstacles insurmontables pour s’inscrire en thèse. Cette situation, qui perdure depuis près de trois ans, compromet gravement nos ambitions de devenir des chercheurs, enseignants et experts, capables de contribuer activement au développement de notre nation.
Les plus chanceux, qui en ont les moyens, sont contraints de s’expatrier pour poursuivre leurs études à l’étranger. Cette fuite de cerveaux prive notre pays de talents prometteurs, qui auraient pu enrichir notre système éducatif, nourrir nos centres de recherche et renforcer notre administration publique. Les autres, n’ayant pas ces opportunités, se retrouvent souvent désœuvrés, exposés aux risques de la délinquance, du désordre social et de la consommation de substances illicites.
Monsieur le Premier Ministre, nous ne souhaitons pas rester des spectateurs passifs du devenir de notre pays. Nous partageons avec vous cette vision d’une jeunesse dynamique, prête à être le fer de lance du développement national, comme l’a si bien souligné le Chef de l’État, S.E. PAUL BIYA. Nous sommes convaincus que l’ouverture des inscriptions en thèse pour les titulaires d’un Master 2 serait un pas décisif vers la réalisation de cette vision commune, en permettant aux jeunes diplômés de contribuer de manière significative et constructive à la société camerounaise.
Nous vous prions donc de bien vouloir examiner favorablement notre demande d’ouverture des inscriptions en thèse dans nos universités. Nous sommes disposés à collaborer avec les instances compétentes pour réfléchir aux modalités pratiques de cette ouverture, afin de permettre à la jeunesse camerounaise de se réaliser pleinement dans notre pays, sans être contrainte de chercher ailleurs des opportunités que notre terre pourrait nous offrir.
Dans l’attente d’une réponse favorable de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le premier Ministre, l’expression de notre profond respect et de notre considération distinguée.
Les Leaders d’Étudiants des Universités d’État du Cameroun
