Le concepteur de Drone-Africa, aujourd’hui âgé de vingt-deux ans est également le plus jeune diplômé de l’histoire de l’école de guerre économique de Paris.
William Ndja Elong est la coqueluche des médias depuis quelques temps. Pour cause, le jeune prodige Camerounais entend mettre sur pied des drones qui pourront, dans l’avenir survoler les villes Africaines, mais dont l’usage pourrait également s’étendre de la surveillance du trafic routier jusqu’à la lutte contre des phénomènes comme Boko Haram.
Natif d’Ebonè dans le département du Moungo, William Elong le promoteur des TEDxBonanjo avait il y a quelques années quitté le Cameroun, une fois son Bachelor obtenu à HECI Yaoundé, à l’âge de 19 ans. Après quelques tentatives infructueuses d’intégrer des écoles prestigieuses de l’Asie et de l’Amérique, il a finalement déposé ses valises à l’École de guerre économique de Paris dont il reste le plus jeune diplômé, à vingt ans seulement.
Titulaire d’un MBA en stratégie et intelligence économique de l’École de guerre économique de Paris et d’un autre diplôme de l’École supérieure de commerce de la Rochelle en France, William fut à vingt ans, fondateur de la start-up Will&Brothers, spécialisée dans le conseil en intelligence économique et innovation technologique.
300 000 dollars pour concrétiser le projet
Dans une interview accordée à africadiligence.com le 25 septembre dernier, le jeune Elong avait indiqué, parlant de son expérience et au sujet de l’aide au développement que: «J’ai acquis mon expérience dans la défense et les nouvelles technologies auprès de groupes comme Thales, Nexter, Oracle. J’ai aussi côtoyé l’automobile avec Tratafric Motors, l’énergie avec la Sonara au Cameroun et les télécommunications avec Camtel», et plus loin: «Je pense que l’éducation est la clé. Plus les gens seront instruits, plus nous pourrons avoir des entreprises performantes et affronter les marchés sur la scène internationale à armes égales .On se plaint beaucoup de la classe dirigeante mais, on agit peu à notre échelle pour faire évoluer les choses. L’éducation est au cœur du changement rapide. Le second levier serait d’arrêter ou au pire de réduire de façon drastique les flux d’aide au développement. En plus d’être des outils de soft power, ils entretiennent une dépendance des économies africaines vis à vis de capitaux étrangers. L’économiste zambienne Dambisa Moyo dans son livre l’Aide Fatale démontre bien que l’aide au développement dans sa forme actuelle est contre-productive.».
S’agissant de Drone-Africa -contraction de Drone et Africa, concept qui veut associer les Drones au mieux-être des populations Africaines, dans le domaine du tourisme, de l’agriculture, de la météorologie, de la défense ou encore de la cartographie- le prodige s’indigne du fait que: «Pour avoir des cartes de nos propres pays, nous devons aujourd’hui payer des sommes exorbitantes à des prestataires». Aussi, entend-il lancé une levée de fonds avec pour objectif de récolter 300 000 dollars.