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Inondations à l’Extrême-Nord : Le MRC exhorte le gouvernement à prendre sérieusement ses responsabilités

Inondation Extreme Nord

C’est la substance du communiqué rendu public sur la page Facebook de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)  le dimanche 16 octobre 2022.

Depuis mi-août 2022, la région de l’Extrême-Nord fait face à des inondations. Ce phénomène est consécutif à la fois aux précipitations abondantes et au débordement des cours d’eau et/ou à la rupture de digues. Au 20 septembre, plus de 37 000 personnes étaient affectées, dont environ 27 000 dans le département du Mayo-Danay, 9 000 dans le Logone et Chari, et 1 300 dans le Mayo-Tsanaga. Les populations sinistrées sont installées dans les familles d’accueil, dans les écoles ou dans des campements de fortune.

Dans un communiqué, le MRC à travers Maurice Kamto demande au gouvernement de prendre ses responsabilités. « Le MRC regrette cet état de fait et exhorte le gouvernement à prendre sérieusement ses responsabilités en mettant en œuvre des mesures urgentes afin de soulager nos compatriotes qui souffrent dans leur chair et qui auront perdu leurs moyens de subsistance dans les inondations. L’État doit en outre mener une évaluation complète et exhaustive de la situation, afin d’apporter une réponse appropriée et durable à ce phénomène auquel le Mayo-Danay et au-delà, l’Extrême-Nord, sont régulièrement exposés », écrit l’homme politique qui demande par la suite à ce même gouvernement de mettre en application les solutions avancées en 2012 à l’occasion d’une autre inondation dans cette partie du pays.

Lebledparle vous propose le communiqué intégral

COMMUNIQUE DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN SUITE AUX INONDATIONS DANS CERTAINES LOCALITES DU DÉPARTEMENT DU MAYO DANAY, REGION DE L’EXTREME-NORD

Depuis plusieurs jours, les populations du département du Mayo-Danay et en particulier celles des localités de Maga, Wina, Guirvidig, Guéré, Kaikai et Yagoua subissent les affres des aléas climatiques dues aux pluies diluviennes provoquant des inondations sur des étendues des champs rizicoles ainsi que dans les habitations, occasionnant des déplacements de ces populations sinistrées pour élire provisoirement domicile dans des écoles et des constructions de fortune.

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Cette situation précaire les expose à plusieurs dangers menaçant leur santé et impacte de manière directe les équilibres sociaux déjà fragiles dans cette partie de notre pays, déclarée officiellement “région économiquement sinistrée”. En plus, elle expose la communauté éducative à des défis sans issues en cette période de rentrée scolaire. Les énormes dégâts causés et déjà identifiés font peser de graves risques de famine à grande échelle auxquels malheureusement les populations de ces contrées sont si souvent confrontées.

Le MRC admire le courage et l’élan de solidarité dont font preuve les populations face à ces événements dramatiques, que des mesures adéquates auraient pourtant pu permettre d’anticiper.

Le MRC exprime sa compassion aux familles qui auraient perdu un être cher dans cette catastrophe,  et toute sa solidarité à l’ensemble des populations sinistrées.

On se souvient qu’en septembre 2012, une catastrophe similaire  était survenue, obligeant ainsi le Président de la République à effectuer un déplacement dans les zones sinistrées. Des promesses avaient été faites alors, à grand renforts de communication, d’assurer une meilleure prévention des catastrophes de cette nature à l’avenir. On peut constater, pour le déplorer, que dix ans plus tard aucune des mesures annoncées alors n’a été mise en œuvre de manière efficace. Les populations restent livrées aux calamités naturelles.

Le MRC regrette cet état de fait et exhorte le gouvernement à prendre sérieusement ses responsabilités en mettant en œuvre des mesures urgentes afin de soulager nos compatriotes qui souffrent dans leur chair et qui auront perdu leurs moyens de subsistance dans les inondations. L’État doit en outre mener une évaluation complète et exhaustive de la situation, afin d’apporter une réponse appropriée et durable à ce phénomène auquel le Mayo-Danay et au-delà, l’Extrême-Nord, sont régulièrement exposés.

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Pour faire face à des catastrophes similaires dans le futur, le MRC demande, en plus de l’application immédiate des mesures annoncées le 20 septembre 2012 par le pouvoir en place :

– La création de plusieurs lacs artificiels pour contenir les flux d’eau, assortie d’aménagements conséquents des lits du Logone et du Mayo-Danay. Ces lacs pourront servir ultérieurement aux activités maraîchères et d’abreuvoirs pour les bétails pendant la saison sèche;

– Le désensablement du lit du Mayo-Danay dans des endroits critiques de ce cours d’eau. Son ensablement devenu excessif est en partie responsable des débordements qui occasionnent les inondations;

– La mise sous surveillance météorologique accrue des zones situées dans le bassin du Logone afin de prévenir à temps les populations;

– La mise en œuvre de toutes les mesures techniquement utiles pouvant permettre une meilleure anticipation de ce type de phénomène aussi bien dans la Région de l’Extrême-Nord que dans le reste du pays.

Au-delà des mesures gouvernementales, le MRC en appelle à des actions de solidarité de tous les Camerounais, sous la forme et les modalités de leur choix, à l’égard de nos compatriotes, frères et sœurs, des zones sinistrées.

Yaoundé, le 16 octobre 2022

Le Président National,

Maurice KAMTO.

 


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