Depuis près de deux ans, la localité de Fongo Tongo dans le département de la Menoua, région de l’Ouest est la cible de nombreux kidnapping.
Cette localité voisine à la région du Sud-Ouest connait depuis le début du conflit qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun, de nombreuses incursions des « Amba boys »
Le 20 avril 2019, les cinq femmes enlevées dans les champs par des combattants séparatistes, ont été libérées après plusieurs jours de détention.
D’après le journal Le Jour en kiosque ce lundi 22 avril 2019, « les incursions des rebelles sont courantes à Lebialem, une contrée avec qui, ils partagent des liens culturels ».
Le Colonel James Minlo Mbang, nouveau commandant de la légion de gendarmerie de l’Ouest, dans le journal d’Hamann Mana, a invité les proches des victimes à dénoncer les assaillants : « Le lendemain, ces femmes dont l’une était ainsi enlevée pour la troisième fois, ont été libérées. Rien n’est dit sur la contrepartie mais les populations offrent souvent des vivres et de l’argent aux ravisseurs », peut-on lire dans les colonnes du journal.
Le 7 avril déjà, six enfants avaient été enlevés avant d’être plus tard libérés, dans des conditions non élucidées. Selon Amiya Blaise Ndongana, sous-préfet de Fongo Tongo, ils avaient été emmenés par des rebelles séparatistes venus de la région du Lebialem voisin : « Depuis le jour de leur disparition, on n’a aucune nouvelle de ces enfants. Bien que des sources informées font état de ce qu’il y a eu un début de tractations entre la famille des disparus et leurs ravisseurs. Mais compte tenu du montant de la rançon demandée, les tractations se sont arrêtées ».
Les kidnappeurs exigeaient 10 millions de FCFA comme clause libératoire.