L’information a été donnée par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie au cours d’une interview accordée au journal à capitaux publics, Cameroon Tribune paru en kiosque le 18 décembre 2020. Ce matériel qui sera livré incessamment dans les différents centres de prise en charge permettront de résorber la pénurie dont le pays fait face depuis des mois.
« Dans les six prochains mois, on n’aura pas de problème de rupture. Si jamais on a un financement, nous allons tout faire pour en commander avant que le premier lot ne finisse », a déroulé Manaouda Malachie.
Hypothèse d’une production locale
Dans le même entretien avec notre confrère, le ministre de la Santé a également évoqué l’idée d’une filière locale de fabrication des intrants et matériels nécessaires aux séances d’hémodialyse. « À terme, nous souhaitons que certains éléments des kits soient fabriqués au pays. Nous sommes en train de travailler avec certains opérateurs sur cette question », révèle le membre du gouvernement.
La loi sur la transplantation comme solution à cette maladie
Alors que cette maladie devient de plus en plus préoccupante, le ministre de la Santé estime que la solution la plus efficace pour la contrer est la transplantation d’organes. « C’est la seule chose qui peut permettre aux patients de retrouver une vie normale, sans séances de dialyse », explique Manaouda Malachie. Mais au stade actuel, la greffe du rein n’est pas légale au Cameroun. Pour changer la donne, le ministère de la Santé est à pied d’œuvre pour élaborer un projet de loi pour légaliser la pratique de la greffe des organes. « Nous allons accélérer le processus afin qu’il soit très rapidement présenté au gouvernement », assure Manaouda Malachie.
Rappelons que l’hémodialyse est la méthode de prise en charge la plus répandue au Cameroun en matière d’insuffisance rénale. Plus de 90 % des patients dialysés le sont par cette méthode, renseigne-t-on au Minsanté.
Pour démocratiser ce traitement, le chef de l’État a instruit la création des centres d’hémodialyse dans tous les hôpitaux régionaux du pays depuis 2011. L’engagement de l’État a par ailleurs permis de réduire les coûts de ce traitement qui sont passés de 250 000 FCFA à 5000 FCFA déboursés à ce jour par séance et par malade.