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Issa Hayatou : « PCA de l’Anafoot, c’est une retraite dorée »

issa hayatou anafoot

Le désormais Président du conseil d’administration de l’Académie nationale de football (ANAFOOT), a réagi ce jeudi 25 mai 2017 dans une interview diffusée au journal 13h du poste national à sa nomination par Paul Biya, le président du Cameroun.


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Issa Hayatou – DR

Dans cet échange, Issa Hayatou, icône du football africain et âgée de 70 ans, revient sur les enjeux de cette structure et sa défaite à la CAF. Interview

Vous êtes le tout premier PCA de l’Anafoot, comment avez-vous accueilli cette nomination ?

Je l’ai accueillie avec beaucoup de fierté, de joie. Je sais que c’est une fonction qui est assez difficile, mais je crois que je ne dois pas décevoir le Président de la République qui a bien voulu me confier cette tâche. Je vais essayer de faire le maximum pour que les sportifs camerounais, surtout du Président de la République ne soient pas déçus par notre comportement. Je viens de voir le directeur général qui voulait qu’on commence à travailler dès maintenant, je lui ai demandé de me laisser le temps de connaître le contenu de ce décret pour pourvoir donner mon point de vue. C’est un sentiment de fierté qui m’habite aujourd’hui, d’avoir été choisi par le chef d’Etat pour être le tout premier PCA de cette académie.

Au sujet du directeur général et de son adjoint, ce sont deux personnes que vous connaissez très bien …

Je les connais très bien, mais dans un autre contexte. Ils étaient entraineurs, je les ai vus entrainer, dans le cadre de certaines manifestations des équipes nationales du Cameroun à travers le monde et le Cameroun. Mais il s’agit maintenant de nouvelles fonctions que nous devons absolument assumer pour aller dans le sens des objectifs du législateur.

En attendant d’entrer dans les dossiers techniques de cette nouvelle structure, fort de votre expérience internationale en matière du football, quel regard portez-vous sur la création même d’une académie de football au Cameroun par le Chef de l’État ?

Vous savez, le Chef de l’Etat est jaloux de l’avancée du Cameroun, qui est un grand pays de football. Il ne faut pas qu’on traine les pieds pour être rattrapé par certains pays. C’est dans cette optique, je pense, je n’ai pas discuté avec lui, qu’il a créé cette académie. C’est pour cette raison que je dis qu’on fera tout pour ne pas le décevoir. La création de cette structure donnera au Cameroun la possibilité d’occuper le rang qui a toujours été le sien particulièrement en football. En Afrique, le Cameroun est le deuxième pays à détenir le trophée continental. C’est un palmarès que nous ne devons pas ignorer au contraire, on doit tout faire pour pouvoir maintenir. Au-delà de l’équipe nationale, il y a le football féminin qui est naissante, tout ceci doit normalement nous inciter à faire beaucoup d’efforts pour que la formation soit à l’image de la grande équipe elle-même.

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Nous partageons avec vous quelques éléments importants qui figurent au menu du cahier de charge de l’Anafoot : il s’agit de l’initiation et l’encadrement des jeunes au sport de haut niveau, la formation des formateurs, l’expertise dans les métiers liés au football ; les problématiques qui n’ont pas de secret pour vous ?

Bien sûr. Tout ce qui est football jeune, quand je suis arrivé à la Caf en 1988, n’existait pas. C’est sous mon administration que la Caf a eu à créer tout ça. Football jeune, féminin, et autres. C’est dans la pratique et c’est ce que j’ai toujours exercé depuis les 30 ans passés à la tête de la Caf. Je ne dirai pas que je maîtrise tout, mais il y a les réalités camerounaises, africaines et mondiales. En ce qui nous concerne, au Cameroun, bien étant parmi les nations phares du football, nous devons aussi avoir notre façon de faire et de voir pour être jaloux de l’avancée que nous avons obtenue à travers le football.

Le sport en général est devenu un enjeu stratégique pour le développement des nations, que pouvez-vous dire au public camerounais sur l’importance de ce type de structure créée par le Chef de l’Etat pour l’appui au développement à travers le sport ?

On ne peut qu’applaudir. Malheureusement c’est moi qui suis nommé, je ne peux me jeter des fleurs, mais nous ne pouvons que remercier que le Chef de l’Etat qui a été visionnaire, qui a vu que c’est une structure nécessaire et indispensable pour l’épanouissement de la jeunesse camerounaise, du football Camerounais. Donc, nous ne pouvons que le remercier et saluer cet acte qu’il a posé au niveau de notre pays. Nous devons tout faire pour ne pas le décevoir. Il faudrait que le directeur, son adjoint et moi-même, plus l’administration que nous allons former, qu’on puisse prendre au sérieux cette tâche pour maintenir le niveau du football camerounais et l’améliorer davantage.

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Sur le plan personnel, après votre brillante carrière à l’international, l’Anafoot est un retour triomphal au bercail, une retraite dorée ?

Rires. Bien sûr ! C’est une retraite dorée. Vous ne pouvez pas imaginer comment le chef de l’Etat a défié la communauté africaine. Vous savez, nous sortons d’une élection où j’ai perdu. La Président de la République en posant cet acte aujourd’hui, a montré au monde que le Cameroun a besoin de son fils. Je suis vraiment honoré et fier. C’est pour cette raison que je dis à qui veut l’entendre, que je ferai tout, pour que le Président de la République ne soit pas déçu. Je profite de cette occasion, pour lui dire une fois de plus merci pour tout et nous allons tout faire pour que le football camerounais puisse toujours prendre de l’envol.

A travers cette nomination, voulez-vous dire que la triste de l’échec à la Caf est effacée ?

Non, je n’ai jamais était triste. Même si j’étais élu, après la Coupe d’Afrique des Nations en 2019, j’allais démissionner. Si le Cameroun n’était pas pressenti pour organiser la Can 2019, je n’allais même pas me présenter. Mes proches le savent. Donc je ne suis pas triste, si oui de la manière dont ça était fait. En temps normal, je ne vois pas qui peut me battre au niveau de la Caf. Mais il y eu des aléas externes qui ont amené cette assemblée à ne pas renouveler ma candidature. Je ne suis pas triste, je suis même très content aujourd’hui avec l’acte que le président de la République vient de poser. Je ne peux que me réjouir, crier à haute voix et dire que mon pays est derrière moi pour le développement du football au Cameroun, donc en Afrique.


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