La cérémonie du tirage au sort de la phase de poules de la Coupe a eu lieu vendredi 1er avril 2022 au Centre des expositions de Doha. Cet événement tant attendu, présenté par deux Anglais, l’acteur Idris Elba et la journaliste Reshmin Chowdhury, accompagnés de deux anciens champions du monde, l’Allemand Lothar Matthaüs et le Brésilien Cafu, contrairement à d’habitude, n’a pas accouché d’un groupe de la mort en particulier.
La présence de l’équipe des Lions indomptables dans le groupe G aux côté du Brésil, la Suisse et la Serbie, fait l’objet de débat, dans la mesure où certains observateurs estiment que le pays de Samuel Eto’o ne pourra pas tirer son épingle du jeu. Pourtant, le Cameroun a toujours été une menace pour la Seleção, à l’image du choc du 23 septembre 2000 dans le cadre des jeux olympiques.
En effet, le 23 septembre, à Brisbane, la miraculeuse histoire démarre pour les Lions indomptables. Face à Ronaldinho Gaúcho ou Lúcio, à neuf contre onze (expulsions d’Aaron Nguimbat et Geremi Njitap) et après avoir encaissé une égalisation à la 92e minute de Ronnie sur coup franc (qui répond à l’ouverture du score précoce de Patrick Mboma, au quart d’heure de jeu), les futurs champions trouvent l’énergie de sortir la Seleção en prolongation grâce à un pion de Modeste Mbami.
Le point de bascule, selon Patrick Suffo : « Cette partie, que nous avons subie et que nous avons gagnée au mental, a clairement constitué le déclic pour la suite de la compétition. C’est là qu’on a senti qu’on pouvait réaliser quelque chose de grand. C’est LE match du tournoi. »
Guidée par un Mboma phénoménal, la sélection de Jean-Paul Akono réalise ainsi deux exploits supplémentaires par la suite. Dos au mur suite à un CSC de Patrice Abanda à la 78e en demies contre le Chili de Zamorano et Marcelo Salas, le Cameroun réagit et plante à deux reprises dont Mboma 84e, et Lauren 89e, pour se qualifier en finale.
Arrive alors l’Espagne, qui attend le Cameroun avec un effectif impressionnant avec Xavi, Carles Puyol, David Albelda, Juan Capdevila ou encore Marchena… Là encore, les Lions indomptables plient en concédant deux buts avant la mi-temps… mais ne rompent pas, et parviennent à refaire leur retard avec notamment le seul caramel de Samuel Eto’o, alors sous contrat avec le Real Madrid – dans la compétition à la 87e, avant de tordre la Roja aux tirs au but.