Si du côté du gouvernement camerounais, l’on attribue les tueries de Kumba aux groupes sécessionnistes anglophones, certains pourfendeurs du régime Biya tel Rémy Ngono, soutiennent mordicus une implication de l’Etat.
Le journaliste d’origine camerounaise résidant en France n’a pas attendu longtemps avant de divulguer les résultats de son « enquête ». Quelques jours seulement après le meurtre de 7 élèves dans une école privée de la ville de Kumba dans le Sud-Ouest du Cameroun, il certifie dans une vidéo récemment publiée sur les réseaux sociaux, que les commanditaires de ce massacre se trouvent au sein de l’appareil étatique camerounais. Rémy Ngono ajoute en outre que le meurtre de ces enfants âgés entre 9 et 12 ans a été perpétré à des fins occultes. «Le régime de Yaoundé a commandité le carnage des élèves de Kumba aux fins de rituels sataniques», affirme-t-il avec assurance.
Le consultant de Radio France international précise par la suite que « le pouvoir d’Etoudi est bien au courant de ce massacre qui a été bien préparé dans un hôtel de luxe dans la ville de Kumba en présence du Ntou Ndong Chamberlain, préfet du département de la Même, d’un riche homme d’affaires et des individus armés plus tôt dans la journée de samedi 24 octobre ». Rémy Ngono n’est pas le seul à avoir évoqué cette thèse de l’implication gouvernementale. Dans une publication qui date de trois jours, l’activiste Boris Bertolt a égalment signifié qu’il s’agissait « d’un règlment de compte au sein du régime».Des révélations jugées imaginaires par les autorité camerounaises qui ont indiqué avoir mis la main sur un des séparatistes responsables de cette attaque sanglante.