Le ministre camerounais de l’enseignement supérieur est le grand vainqueur dans la catégorie Recherche des grands prix des associations littéraires (GPAL), pour son œuvre intitulée « Essai sur la sémiotique d’une civilisation en mutation ».
Plusieurs essayistes et écrivains camerounais étaient à l’honneur le 26 février 2016 à l’IFC Yaoundé à l’occasion de la cérémonie de consécration des lauréats des GPAL 2015. C’est un projet qui vise depuis trois ans, à promouvoir la production littéraire au Cameroun et à donner la chance aux jeunes associations littéraires, d’apporter leurs avis sur ces productions.
Pour cette troisième édition c’est au total 7 livres et 7 auteurs qui étaient en compétition pour 6 nationalités différentes. Ces 7 ouvrages ont ainsi bénéficié de l’appréciation d’un jury composé de 9 membres et présidé par Mme Claude Njikè Bergeret, auteure, enseignante et dignitaire traditionnelle, assistée entre autres par Joseph Ogolong, Chargé de cours à l’université de Douala; Siméon Valentin Zinga, journaliste ; Eric Mathias Owona Nguini, enseignant d’université; Xavier Messe, enseignant et Journaliste ; Enoh Meyomesse, ecrivain, enseignant, homme politique et Hervé Emmanuel Nkom, homme politique.
Dans la première catégorie « Grand prix de la Recherche », le professeur Jacques Fame NDONGO pour son œuvre intitulée « Essai sur la sémiotique d’une civilisation en mutation » rafle la mise. Proposé par le Club Unesco de l’université de Douala, l’ouvrage du ministre camerounais de l’enseignement supérieur « ouvre la discussion sur un ensemble de signe érigeant l’Afrique en civilisation, tout en étudiant son évolution » précise Monica NKODO dans une de ses notes de lecture publiée dans le journal Cameroon Tribune. Dans cet essai, l’auteur rassure le lecteur sur la pertinence du génie africain, à partir d’un échantillon d’opinions positives sur l’Afrique du XXIe siècle. Il propose en annexe une liste non exhaustive des inventions réalisées par des Africains. Il s’agit de son deuxième prix en terre camerounaise , après son « Epis d’or » du meilleur ouvrage littéraire obtenu en décembre 1989 et décerné par le Ministère de l’Information et de la Culture pour son ouvrage « le Prince et le Scribe » paru en 1988. Dans la catégorie Recherche, l’auteur camerounais était en compétition avec Eric Joel BEKALE du Gabon dans son ouvrage « Les grandes figures de la poesie Gabonaise », et l’ivoirien Fodjo Kadjo ABO pour son ouvrage « Que ne ferait-on pas pour du pognon ».
Dans la deuxième série : catégorie Belles-lettres, Fistion MWANZA MUJILA et son oeuvre « Tam 83 » est le grand gagnant. Proposé par l’association littéraire ASPROBIR France – Cameroun, ce livre comme le relève Michel ABESCAT dans sa note de lecture pour Télérama, est « une partition, les mots comme autant de notes, qui brassent théâtre et poésie, et puisent au rythme d’une ville-pays, quelques part en Afrique centrale où s’agglutine une faune fiévreuse, sans hier ni après-demain, avide de plaisirs et de frics faciles ». L’auteur congolais était opposé dans cette catégorie belles-lettres à Virgine Noura du Cameroun dans son recueil de poèmes « Ode à la femme » ; à Laring Baou du Tchad avec son ouvrage « Le Chef de Terre » et au colombien Julio OLACIREGUI auteur de «Parfois Danse – Jours de tam tam ».
Comme il est de tradition chaque année, un prix de la mémoire est décerné à un auteur qui aura marqué l’histoire de la littérature par ses écrits. Et pour cette édition le Grand Prix de la Mémoire est revenu à Cheikh ANTA DIOP du Sénégal. Décédé le 7 février 1986 à Dakar, ANTA DIOP est un historien, anthropologue, égyptologue qui à longtemps travaillé sur l’apport de l’Afrique et en particulier de l’Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiale.
Dernier prix et pas des moindres, c’est l’Asso-Prize qui prime l’association finaliste de l’édition précédente qui s’est le mieux démarquée. Il revient cette année au Grenier Littéraire, basée au Cameroun.