Jean Bahebeck a nuancé le bilan des 42 ans de pouvoir de Paul Biya. Il a tout d’abord reconnu quelques avancées tout en soulignant les nombreux défis persistants.
« J’ai le devoir de reconnaître que Biya a quand même élaboré une bonne politique et qu’il y a parmi ses collaborateurs des gens qui, appliquant bien cette politique, ont permis à certains citoyens de s’en sortir et d’arriver au sommet de la société… », a-t-il souligné.
Toutefois, l’universitaire et homme politique a livré une analyse critique du bilan de Paul Biya, mettant en lumière de nombreuses zones d’ombre de son règne.
« Ce qui est important donc, c’est qu’après cette première catégorie qui applique la vision du pauvre Paul Biya, il y a d’autres qui font exactement le contraire, les Fame Ndongo. Si les professeurs d’université échouent d’abord, que peut être l’école ? Comment on les sélectionne ? », a-t-il questionné sur le plateau.
Le ton est monté, l’adrénaline aussi. « Donc échec scolaire, échec infrastructurel, échec de la santé… échec de tout. Échec même de la gouvernance puisque 30 ministres sont en prison. Ce n’est pas moi qui les ai mis, c’est le président Biya. Échec décrié même par le pouvoir. Un dignitaire comme Mbarga Nguélé critique les routes et vous dites qu’il n’y a pas échec ? Mais Momo est fou pour nier ça », conclut Jean Bahebeck.