« Iya Mohammed avait déjà joué au football où ? Nulle part. Tombi A Roko avait joué au football où ? Nulle part. Pourtant, il a dirigé la fédération camerounaise de football. Je pense que pour l’avenir, il faut qu’on tire les conclusions de tout ça. Pour l’avenir, ce qui me semble être le bon profil pour diriger la Fécafoot c’est sortir un peu de ce slogan que j’ai trouvé pas très intelligent : « Du football aux footballeurs ».
Non, il faut laisser ça. Iya Mohammed n’avait joué au football nulle part. Il ne faut pas que des gens qui n’ont pas d’emplois viennent à la tête de la Fécafoot parce qu’ils deviennent nuisibles. Iya Mohammed a réussi à la tête de la Fécafoot parce que c’était un manager. Il était à Garoua, il dirigeait la Sodecoton et il avait un directeur de cabinet qui s’appelait Abdouraman qui est l’une des plus grandes expertises en matière de football qu’on peut avoir dans ce pays. Il avait également, à un moment donné, un bon secrétaire général, Tombi A Roko. Et il était bon secrétaire, pourquoi ? Parce qu’Iya le laissait travailler. Iya n’était pas tout le temps dans ses bottes.
L’une des choses qui manquent au football camerounais aujourd’hui, ce sont des acteurs du football avec un certain niveau, un certain charisme. Quand Iya Mohammed venait à un comité exécutif de la Fécafoot, il était obligé de se lever tôt parce que dans son comité exécutif, il y avait des lions qui avaient du caractère. Il y avait des gens qui avaient de la personnalité. Il ne venait pas se balader au comité exécutif où il y avait des gens qui lui faisaient amen. Il y avait les René Atangana Mballa, Essomba Eyenga, les gens qui étaient capables de le mettre en difficulté. On avait également des présidents de club qui avaient de la personnalité.
Or, aujourd’hui, les présidents de club sont tous des peureux ». Une sortie qui arrive au moment où la Fécafoot et le coach Marc Brys sont à couteau tiré au sujet du choix du stade qui devra accueillir la prochaine rencontre des lions indomptables du Cameroun.