Jean Crépin Soter Nyamsi pense que le communiqué n’apporte rien de neuf dans l’affaire Martinez Zogo. « Je suis sur Facebook avec mon doctorat en communication dans la poche et quand je vois ce genre de communiqué, je veux juste casser mon téléphone et changer de nationalité. Monsieur le Ministre et porte-parole du gouvernement, votre communication est nulle et n’apporte rien de nouveau pour nous éclairer. Même gratuitement, je peux être votre consultant expert juste pour la rédaction de vos communiqués », écrit le Dr en Sciences de l’information et de la communication, Université de Lyon 2.
L’analyse du journaliste Alex Gustave Azébazé
Le ministre de la communication du Cameroun apparemment obligé de faire le décompte des sorties du gouvernement camerounais pour justifier le désir de museler la presse qui couvre l’affaire Martinez Zogo. Sauf que le porte-parole du gouvernement se trompe manifestement de problématique. Les observateurs veulent être rassurés que l’État travaille vraiment à ce que la vérité éclate sur les circonstances et toutes les responsabilités sur le meurtre manifestement prémédité du journaliste chef de chaîne de Amplitude FM. Tel que ça été embarqué, et au regard d’expériences antérieures, il coule comme une ombre de doute sur la volonté du système à faire éclore la vérité malgré les communications officielles jusqu’ici toutes politiques. Question simple : pourquoi aucune autorité judiciaire, pas même un officier de police judiciaire (OPJ) n’a jusqu’ici, plus d’un mois après la disparition du journaliste exprimé un position officielle? L’impression d’une politisation de la gestion de cette affaire grave qui préjudicie toujours la sérénité et la rigueur professionnelle des acteurs de la justice est le sentiment le plus diffus. C’est, à mon sens, ce qu’il faut élaguer.