La tension monte entre Me Alice Nkom, présidente du REDHAC, et le ministère de l’Administration territoriale. Après la fermeture administrative de son organisation, l’avocate Nkom et la directrice exécutive, Maximilienne NGO MBE ont bravé l’interdiction en levant les scellés des locaux de Douala.
Ce geste de défiance a valu à Me Nkom , une convocation immédiate du préfet du Wouri. Dans une lettre datée du 9 décembre, le préfet Sylyac Marie Mvogo a sommé Me Nkom de se présenter à son bureau le 10 décembre à 11 heures pour s’expliquer sur cet acte de « contestation de l’autorité administrative ».
Mais en lieu et place d’une présentation physique, Me Alice Nkom a servi une lettre au préfet du Wouri pour non seulement pour accuser réception, mais aussi pour expliquer pourquoi elle ne peut pas répondre favorablement à la convocation de l’autorité administrative à l’heure exigée.
« Je vous indique à toute fins utiles, que l’heure que vous avez choisie de me voir dans vos services, a été longtemps à l’avance engagée dans d’autres activités que je dois respecter, et aussi, suis-je dans la triste obligation de vous prier de bien vouloir souffrir que je ne puisse pas me libérer pour répondre à la présente convocation aujourd’hui à 11 heures. Toutefois, je me ferais le devoir de me présenter à votre cabinet situé au deuxième étage de la préfecture, malgré la réduction drastique de ma mobilité qui est prise en compte lorsque j’ai à grimper les escaliers comme chez vous », a-t-elle répondu au Préfet du Wouri.
Me Alice Nkom, « la Papesse de droit au Cameroun »
Commentant cette actualité sur les réseaux sociaux, le Dr Jean Crépin Nyamsi a salué la hauteur de la femme de droit qu’incarne Me Alice Nkom.
« Tata Me Alice Nkom, tu es une bonne avocate. Tu connais le droit et le droit est avec toi. Nous sommes fatigués des conférences de presse inutiles. Tu es Papesse de droit actuellement au Cameroun », a-t-il déclaré.
Selon Jean Crépin Nyamsi, l’écart est énorme entre Madame Nkom et Paul Atanga Nji qui, selon lui, semble n’exceller que dans l’organisation des conférences de presses au Cameroun.
« Il y a le pape peureux de droit des conférences de presse et la papesse de droit de la résistance. Tata Me Alice Nkom, certains avocats au Cameroun, doivent s’incliner devant toi. », a-t-il souligné dans un autre post.
Rappelons que dans le développement de ce qui désormais permis d’appeler « Affaire Redhac contre Minat », le ministre Paul Atanga Nji qui donnait une conférence de presse hier, a expliqué l’action gouvernementale concernant sa récente suspension de cinq organisations non gouvernementales. Le membre du gouvernement a insisté sur la nécessité pour toutes les ONG et associations camerounaises de se conformer aux réglementations nationales et internationales.