La mort brusque de Monsieur Hamidou Beka, enseignant au lycée de Beka ne cesse de faire délier les langues. Pour certains, ce professeur d’Eps serait mort parce qu’il n’aurait pas eu de moyens pour s’offrir les soins appropriés à sa maladie. Une thèse que Jean De Dieu Momo balaie du revers de la main dans une publication parue sur sa page Facebook ce 9 mars 2022.
Message aux enseignants, aux élèves et aux parents.
Il faut rendre hommage à Hamidou. Mais il faut relativiser. Hamidou est mort de maladie. Personne ne l’a tué. Plein de fonctionnaires meurent alors qu’ils perçoivent normalement leur salaire. Les enseignants n’ont pas intérêt à se laisser instrumentaliser par les ennemis de la paix qui veulent installer le désordre. Si le désordre s’installe est-ce que cela va améliorer la situation des enseignants ? Les gens disent que c’est comme cela que la crise anglophone avait commencé. Certains semblent souhaiter la même évolution et s’en réjouissent. Qu’ils aillent se renseigner auprès des enseignants anglophones qui avaient déclenché la grève en 2016. Si c’était à recommencer le feraient t ils ? Pourraient t ils être aussi intransigeants qu’ils l’avaient été alors même que le Gouvernement faisait des efforts méritoires pour apporter des solutions à leurs problèmes ? Qu’ont-ils récolté ? Mort et destruction. Écoles incendiées. Enseignants décapites. Élèves massacres. Enseignants et élèves obligés de s’exiler dans les régions francophones etc. Chers enseignants chers élèves chers parents pensez-y quand les adeptes du chaos vous demandent de durcir votre position et de s’attaquer à un gouvernement qui travaille pourtant d’arrache-pied avec les syndicats pour trouver des solutions. Le Chef de l’État s’est personnellement saisi du problème et des solutions seront annoncées dès cette semaine. Les ennemis de la paix le savent et c’est pour cela qu’ils multiplient les manœuvres d’instrumentalisation comme ce fameux communiqué OTS. À ma connaissance OTS n’a pas été créé pour lancer une guerre ou une crise francophone après la crise anglophone qui a fait les dégâts que l’on sait. OTS a été lancé pour sensibiliser et accélérer la recherche de solutions aux problèmes des enseignants. Les enseignants ne veulent ni la guerre ni le désordre. Ils réclament simplement leur dû. Le Chef de l’État a déjà reçu les études qu’il a demandées et ses décisions tomberont sous 48 h. Attendons sereinement. Prions pour le repos de l’âme de Hamidou mais évitons de nous laisser entraîner dans la folie vers laquelle nous poussent certains qui décidément ne se reposeront pas tant que le Cameroun tout entier ne sera pas à feu et à sang. Sachons raison garder.