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Jean De Dieu Momo : « J’ai envie d’être comme Paul Biya »

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Le nouveau ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de la Justice garde des Sceaux, Me Jean De Dieu Momo dans une interview accordée à la télévision nationale et reprise dans les colonnes du quotidien Mutations en page 9, édition de ce jeudi 24 janvier 2019, revient sur ses premiers jours de travail au gouvernement, ses rapports avec Laurent Esso ainsi que ses objectifs dans ce poste.


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Jean De Dieu Momo – DR

Entré au gouvernement le 4 janvier dernier à la grande stupéfaction de tous, le leader du PADDEC a assisté pour la première fois au Conseil ministériel présidé par le Président de la République. D’après l’éminent avocat au barreau du Cameroun, ce moment a été essentiellement riche en émotions et en enseignements : « j’ai été très impressionné (…) d’autant plus que c’était la première fois que j’arrivais à ce haut lieu qui tient la République. Je vais vous dire, je suis heureux d’être parmi ceux qui construisent le pays », relate-t-il.

Relativement aux prescriptions de Paul Biya durant ce conseil qui a duré une quinzaine de minute, Momo fait savoir qu’il est plus que jamais résolu à réaliser les tâches qui lui adviennent : « je me suis senti investi d’un devoir souverain, d’un devoir de rendre service à mon peuple », affirme-t-il avant de poursuivre « Je m’engage, je ne suis pas un flagorneur. Et ceux qui me connaissent savent que ce que je dis là vient du fond de mon cœur. J’ai envie de travailler. Je prie seulement le Bon Dieu qu’il me donne la force de ne pas décevoir (…) ». Seulement, pour mener à bien cette mission qu’il qualifie lui-même de « très lourde » le fils de Bafou exhorte de l’aide auprès des âmes de bonne volonté « je prie ceux qui peuvent m’aider à aider le chef de l’État, à le faire ».

Par ailleurs, Momo fait une incursion sur les rapports qu’il entretient avec son patron. Dans son allocution, il en ressort que ces derniers sont basés sur le respect et le professionnalisme : « j’ai souvent honte si je sors à 22 heures et que je trouve sa voiture en bas, mais je dis comment je vais partir le premier alors que mon patron est encore là. Je voudrais bien venir le premier et rentrer le dernier (…)

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de cette interview

Vous êtes parmi les nouveaux membres du gouvernement et vous avez assisté le 16 janvier dernier à votre tout premier conseil ministériel présidé par le chef de l’Etat, Paul Biya. Peut-on partager vos sentiments ?

J’ai été très impressionné effectivement, d’autant plus que c’est la première fois que j’arrivais à ce haut lieu qui tient la République. Et attendant l’entrée de Son Excellence Monsieur le président de la République, j’étais là, j’étais très inquiet et puis, il est sorti dans mon dos. Je ne savais pas que c’était une porte. Une porte s’est ouverte dans mon dos, et il est sorti directement. J’ai sursauté ; tout le monde s’est levé. Et donc franchement, je puis vous dire que j’étais heureux de voir autour de moi tous ces collègues aînés qui avaient l’habitude d’y être, et je disais : voici donc les gens qui bâtissent la République, voici donc les gens qui construisent ce pays, voici les gens qui construisent le Cameroun. Je vais vous dire que j’étais heureux de me retrouver aussi parmi eux. Je suis heureux d’être parmi ceux qui ont la lourde charge de construire ce pays. J’ai senti le poids énorme, lourd de ma responsabilité, de la responsabilité qui pèse sur mes épaules. La responsabilité que le chef de l’État a bien voulu placer oser en moi. Je me suis senti investi d’un devoir souverain, d’un devoir de rendre service à mon peuple.

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Quant au message, aux prescriptions du président de la République, êtes-vous prêt?

Oui, comment ne pas être prêt ? On a envie de tout donner. Ces gens travaillent, ces gens qu’on voit de l’extérieur travaillent. Moi je viens de l’extérieur, et je vois comment ça se passe. C’est-à-dire que, vous entrez au bureau à 8h du matin, et à minuit, vous y êtes encore parce qu’on travaille tous les dossiers de la République et ceux d’ailleurs. C’est-à-dire, ceux qui viennent de l’extérieur. Non seulement avec ça, vous avez les sollicitations de tous les Camerounais, ma salle d’attente ne désemplit pas. Donc, y étant, en écoutant le chef de l’État, j’étais rempli de l’idée de servir et de l’idée de sacrifice suprême pour mon pays. Je vois pourquoi ces gens-là, ils se donnent tous et complètement. Tt nous, quand je parle de nous, c’est-à-dire moi, j’étais dans une opposition, dans un milieu où nous les critiquons sans savoir ce qui se passe. Donc, maintenant je suis prêt à servir ce pays. Je suis prêt à défendre ce pays, je suis prêt à donner jusqu’à la dernière goutte de sang pour ce pays, je suis prêt, je ne veux pas décevoir ce monsieur-là. Je ne veux pas décevoir le chef de l’État, ce n’est pas possible de le décevoir. Ce n’est pas possible de décevoir quelqu’un qui s’est sacrifié autant pour son pays. Les gens ne savent pas que c’est un sacrifié, vous savez ça ? C’est un sacrifié, les gens ne le savent pas, je le sais. Je l’ai vu. J’ai envie d’être comme lui. J’ai envie de me sacrifier autant que lui, c’est quelqu’un qui porte le pays sur la tête, qui porte toute la responsabilité de notre pays sur la tête.

Etes-vous convaincu de ce que vous dites ?

Je m’engage, je ne suis pas un flagorneur. Et ceux qui me connaissent savent que ce que je dis là vient du fond de mon coeur. J’ai envie de travailler, je prie seulement le bon Dieu qu’il me donne la force de ne pas décevoir et je prie ceux qui veulent m’aider à aider le chef de l’État à le faire. Aidez-moi à l’aider. Aidez-moi à vous aider. Nous avons un septennat des « grandes opportunités », j’insiste là-dessus, faites en sorte que le peuple camerounais soit content. J’ai envie de faire en sorte que le peuple camerounais soit heureux, j’ai envie de faire en sorte que le peuple camerounais sente qu’il a un chef qui l’aime et qu’il sache que ce chef a mis des gens qui aiment ce peuple et qui veulent le bien et le bonheur de ce peuple. Ce septennat des « grandes opportunités » est vraiment la chance pour le Cameroun, il faut en bénéficier. Que les fauteurs de troubles ne dérangent pas et que la paix puisse régner, chacun va trouver son compte. Il [le président de la République, Ndlr] a rappelé, les fondations sont claires et précises pour l’industrialisation du Cameroun. Pour l’énergie d’ailleurs, il a commencé par baisser les prix de l’électricité et de l’eau, on attend encore de grands changements, et je pense que ça vient. L’info claire et nette. Je pense aux salaires. Je pense qu’il y a les choses qui vont arriver. Je voudrais remercier le chef de l’État de m’avoir distingué en me nommant ministre délégué auprès du ministre de la Justice, garde des Sceaux. Je voudrais remercier également le chef de l’État de m’avoir placé auprès d’un sage, le ministre d’Etat Laurent Esso, auprès de qui j’apprends le métier de ministre et qui ne ménage aucun effort.

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Vous sortez d’un parti politique de l’opposition, vous venez d’entrer au gouvernement, quels sont [justement] vos rapports avec votre hiérarchie directe?

J’ai souvent honte si je sors pour partir à 22 h et je trouve en bas que sa voiture est encore là, mais je dis comment moi je vais partir le premier alors que mon patron est encore là. camer.be. Ça m’est arrivé une fois, alors maintenant moi j’envoie vérifier qu’il est parti avant de partir. Je ne peux pas partir quand il est là. Je voudrais arriver le premier et partir le dernier, pas question que je parte avant le patron. Vraiment je suis là, je me suis juré de réussir, je me suis juré de donner ce que j’ai pour que le peuple camerounais soit heureux, pour que le peuple camerounais reconnait les bienfaits de ce Président, je veux servir tous les Camerounais, oui je veux servir ce pays.


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