Le ministre délégué auprès du ministre de la justice, garde des sceaux a publié sur Facebook le dimanche 26 avril 2020 une tribune intitulée : « Saül, Saül, Pourquoi me persécutes-tu ? », dans laquelle il fait son mea-culpa au régime gouvernant de Yaoundé.
Momo le persécuteur de Paul Biya
Dans cette tribune, le mindel minjustice compare le régime de Paul Biya au Christ ou à l’Eglise et que lui Saül a persécuté. « Pendant près de trente ans, j’ai persécuté le régime du président Paul Biya, de plusieurs façons j’ai péché contre Lui, en pensée, en parole, par action, par omission et en chanson ! J’ai fréquenté, donné appui et assistance à tous ceux qui le combattaient. A l’orée des années 90, j’ai milité contre son régime en m’associant aux mots d’ordre de suffer don finish et autres diatribes contre son régime. J’ai admiré la témérité de mes cadets étudiants dits Parlementaires dont j’entendais les échos depuis Ebolowa, ma ville d’accueil après l’université. J’ai pris part à des rencontres en Europe dont le but était de fédérer nos moyens pour évincer le Président Paul Biya du pouvoir. J’ai fréquenté toute sorte de personnes hostiles à son régime », écrit l’Avocat.
Momo le repenti
Le président du PADDEC dit avoir ouvert les yeux sur Paul Biya lors de ces multiples rencontres avec plusieurs Chefs d’Etats africains. « Ma rencontre avec des chefs d’Etats africains ayant une certaine expertise m’a définitivement ouvert les yeux sur les enjeux géopolitiques internationaux et sur les réalisations du président Paul Biya, contées par un des dignitaires de l’Afrique. J’ai alors entendu la voix de ma conscience me demander: « Momo pourquoi Le persécutes-tu ? Ouvre tes yeux sur les réalisations de cet Homme et vas ouvrir les yeux du peuple pour qu’il passe des ténèbres à la lumière et de la puissance des forces déstabilisatrices à la construction de la République. »J’ai éprouvé de la honte d’avoir combattu le combattant », avoue l’homme politique.
« C’est pourquoi je me suis reconnu en Saül sur son chemin de Damas et me suis donné pour mission de faire connaitre au monde hostile le vrai visage humaniste, nationaliste et patriotique du président Paul Biya et le sens de son combat pour le Cameroun. Cette mission commence à porter des fruits, si j’en crois le nombre grandissant de ceux qui me prêtent aujourd’hui une oreille attentive (Et aussi ceux qui à l’intérieur cherchent ma perte en médisant contre moi!). Certes d’autres s’arcboutent encore sur des mots tranchants que j’ai prononcé au sujet du caillou dans la chaussure (et j’ai déjà sacrifié poliment à la coutume en demandant pardon pour les mots forts qui ont choqué certaines sensibilités) pour continuer à aveugler la masse », ajoute-t-il.
Le conseil de Momo aux actuels persécuteurs de Paul Biya
Pour éviter que les autres fassent la même « erreur » comme lui, il les conseille de se mettre au service de Paul Biya. « Pourquoi persécutez-vous celui qui combat chaque jour pour vous au péril de sa vie ? Savez-vous ce qu’Il endure dans son propre camp pour vous protéger des extrémistes de tous les bords ? On dit là-bas qu’Il donne tout aux Bamilékés alors que vous l’accusez de favoriser ses frères du village ! La politique de l’équilibre régionale en vigueur assure à toutes les tribus une posture dans l’appareil de l’Etat. J’ai bien compris que vous revendiquez de façon subreptice certains postes de souveraineté. Soit ! Mais comment faire confiance aveuglément à ceux dont la fidélité peut s’avérer infidèle à la première alerte pour des raisons tribales ? Le nouveau Bamiléké que nous appelons de tous nos vœux, devra se sentir camerounais avant d’être Bamiléké, et se mettre au service du Cameroun (et non de sa tribu), comme le fait le président Paul Biya », conseille-t-il.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la Tribune.
Saül, Saül, Pourquoi me persécutes-tu ?
Si l’on se réfère à la Bible, Saül persécuta les disciples de Jésus Christ, les emprisonnant sous divers motifs liés à leurs croyances chrétiennes. Il montra un zèle particulier à combattre le christianisme à partir de sa place privilégiée dans la gouvernance de son époque, jusqu’au jour où sur le chemin de Damas, il entendit une voix lui crier : «Saül, Saül pourquoi me persécutes tu ? ». C’était la voix du Seigneur Jésus Christ qui s’adressait à lui. Il tomba à genoux pendant que la voix lui disait : « il te serait dur de te rebeller contre les aiguillons» ; Le Seigneur lui dit encore : « je t’ai choisi du milieu de ce peuple et de non juifs vers qui je t’envoie. Je t’envoie pour leur ouvrir les yeux pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu. » (Actes 26, versets 16 et 17).
Pendant près de trente ans, j’ai persécuté le régime du président Paul Biya, de plusieurs façons j’ai péché contre Lui, en pensée, en parole, par action, par omission et en chanson ! J’ai fréquenté, donné appui et assistance à tous ceux qui le combattaient. A l’orée des années 90, j’ai milité contre son régime en m’associant aux mots d’ordre de suffer don finish et autres diatribes contre son régime. J’ai admiré la témérité de mes cadets étudiants dits Parlementaires dont j’entendais les échos depuis Ebolowa, ma ville d’accueil après l’université. J’ai pris part à des rencontres en Europe dont le but était de fédérer nos moyens pour évincer le Président Paul Biya du pouvoir. J’ai fréquenté toute sorte de personnes hostiles à son régime.
Quand j’arrivais partout en Europe, des «combattants » venaient me célébrer, me saluer avec beaucoup de respect et de considération. Mon rôle dans la fameuse affaire des neuf disparus de Bépanda était mis en exergue pour m’encourager à donner ma candidature à l’élection présidentielle de 2004, à la fois comme le candidat de la diaspora et celui de la jeunesse. J’avais préféré m’associer à la campagne présidentielle du Bâtonnier Yondo Black, après avoir participé activement à celle de Djeukam Tchameni en 1997 !
Bref mon engagement à la cause du changement « révolutionnaire » était à la mesure des insultes que je reçois aujourd’hui de la part de mes anciens compagnons du maquis si j’ose dire.
Au crépuscule de mes cinquante ans, j’ai commencé à douter et à me poser la question de savoir ce qui me rendait si certain d’être du bon côté de l’Histoire. Du côté du peuple. De quel peuple ? Il faut se rendre à cette évidence que le peuple ne se réduit pas à une tribu fut-elle majoritaire, ce qui n’est pas le cas. Une tribu sur dix peut-elle se rebeller avec succès contre toutes les autres? Elle peut juste perturber le cours des choses sans les arrêter. Il faut se rendre à cette évidence limpide qu’on ne saurait se rebeller contre les aiguillons, comme dit le Christ! Quelle certitude ai-je que ce n’est pas le Président Paul Biya qui entrera du bon côté de l’Histoire, celui du service de son pays et du peuple?
Ma rencontre avec des chefs d’Etats africains ayant une certaine expertise m’a définitivement ouvert les yeux sur les enjeux géopolitiques internationaux et sur les réalisations du président Paul Biya, contées par un des dignitaires de l’Afrique. J’ai alors entendu la voix de ma conscience me demander: « Momo pourquoi Le persécutes-tu ? Ouvre tes yeux sur les réalisations de cet Homme et vas ouvrir les yeux du peuple pour qu’il passe des ténèbres à la lumière et de la puissance des forces déstabilisatrices à la construction de la République. »J’ai éprouvé de la honte d’avoir combattu le combattant.
C’est pourquoi je me suis reconnu en Saül sur son chemin de Damas et me suis donné pour mission de faire connaitre au monde hostile le vrai visage humaniste, nationaliste et patriotique du président Paul Biya et le sens de son combat pour le Cameroun. Cette mission commence à porter des fruits, si j’en crois le nombre grandissant de ceux qui me prêtent aujourd’hui une oreille attentive (Et aussi ceux qui à l’intérieur cherchent ma perte en médisant contre moi!). Certes d’autres s’arcboutent encore sur des mots tranchants que j’ai prononcé au sujet du caillou dans la chaussure (et j’ai déjà sacrifié poliment à la coutume en demandant pardon pour les mots forts qui ont choqué certaines sensibilités) pour continuer à aveugler la masse. Mais les faits sont là et ils sont têtus :
– Si nous pouvons nous glorifier d’avoir fait la guerre d’indépendance et combattu le colon, force est de constater que nous avons continué à combattre les camerounais qui avaient hérité du pouvoir politique en remplacement des colons. Nous avons pris les armes et sommes entrés dans le maquis jusqu’en 1970 alors que notre pays était déjà indépendant sous le régime du président Ahidjo. Ce n’est pas Momo qui a dit que le Cameroun accède à l’indépendance avec un caillou dans sa chaussure. C’est plutôt le Colonel Jean Lamberton que je cite dans mon livre De la démocratie récréative ! Mais jugeons aujourd’hui de l’impertinence (ou de la pertinence) de sa prédiction et de sa fausseté relative : Si l’on constate que les foyers de la contestation proviennent généralement des lieux de résidence des populations originaires des Grasfields, (c’est je crois ce que traduisait le colonel français) force est de remarquer pour s’en féliciter que le dynamisme dont fait preuve ces populations a contribué à construire ce pays. C’est ce qui a fait dire au président de la République que le Cameroun se fera avec l’Ouest ou ne se fera pas. D’autres tribus sont tout aussi dynamiques dans la construction de notre pays. Mais il y a lieu de souligner à grands traits que les peuples de l’Ouest qui bâtissent notre chère patrie sont ceux qui soutiennent les institutions de notre pays, depuis le président Ahidjo jusqu’au président Paul Biya. Il ne faut donc pas généraliser ni confondre ceux qui bâtissent ce pays avec ceux qui sont restés dans la contestation illusoire et destructrice. Ils ne représentent pas tous les Bamilékés. Ils n’en représentent qu’une infime partie, celle du rebut des marginaux. Et j’étais de ceux-là, je le reconnais en toute honnêteté, toute honte bue ! Mon projet est de les persuader de rejoindre ceux qui bâtissent notre pays et d’apporter leur modeste pierre à la construction de l’édifice commun.
– En 1990, profitant du vent d’Est de la démocratie pluraliste, ce peuple a été parmi les plus actifs dans la contestation, à travers les villes mortes pour exiger la Conférence Nationale Souveraine, qui était alors à la mode pour changer les régimes africains. Comme de bien entendu, j’étais aussi un des ardents militants du power to the people. Deux tribus se sont affrontés sur le campus universitaire de l’unique Université de l’époque (il y en a huit au moins aujourd’hui sous le président Paul Biya !), la tribu des Parlementaires, précurseurs de la Brigade Anti Sardinars (B.A.S), en majorité composée des ressortissants de l’Ouest et celle dite de l’Auto-défense, qualifiée de pro régime. Les journaux de la Sainte Trinité (tous appartenant aux ressortissants de l’Ouest, Pius Njawé du journal Le Messager, Sévérin Tchounkeu de la Nouvelle Expression et Benjamin Zébazé de Challenge Hebdo) animaient cette querelle entre camerounais en lutte pour le contrôle du pouvoir central. Nous feignions, de manière tactique, de lutter pour la démocratie en masquant, par la ruse, le fait que nos revendications étaient un raccourci pour prendre le pouvoir autrement que par les urnes. Il faut souligner que la violence contestataire tribale à laquelle nous assistons aujourd’hui, a été patiemment CONSTRUITE par ces médias qui nous ont abreuvés et qui continuent aujourd’hui de détourner la jeunesse Grasfield de la République en lui vendant une chimérique Révolution, illusoire et impossible, au regard de la place importante des autres tribus sur l’échiquier politique camerounais. Vous ne pouvez-vous rebeller avec succès contre les aiguillons !
Comme en 1960, les peuples originaires des Grasfields, que le commun a appelé anglobamis, se sont démarqués dans cette conquête déguisée du pouvoir, alignés de manière stratégique derrière le leader anglophone, Ni John Fru Ndi, originaire des Grasfield. Nous avons frôlé une guerre tribale en 1991, entre la tribu Béti, accusée de soutenir le président Paul Biya au pouvoir, contre les AngloBami et particulièrement contre les Bamiléké, qui manifestaient des velléités pouvoiristes par la violence. Comme aujourd’hui.
Les jeunes qui aujourd’hui recourent à la violence verbale et croient qu’ils sont les pionniers doivent savoir qu’il y en a eu d’autres avant eux: Me Charles Tchoungang, Frédéric Kodock, Issa Tchiroma, Mboua Massock, Shanda Tonme, Celestin Monga, Ekane Anicet, Henriette Ekwe et bien d’autres qui aujourd’hui, ont rangés leurs armes et servent la République du mieux qu’ils peuvent car ils ont compris qu’il est vain de se rebeller contre les aiguillons.
– En 2018, le scenario tribal s’est encore manifesté sous la forme d’un candidat affichant clairement son ambition de passer un concours pour devenir Bulu et qui prétend avoir marqué le pénalty faisant de lui le président élu de la tribu d’en face! Ici encore, on a assisté, comme à l’élection présidentielle de 1992, à ce qui a été qualifié de complot Bamiléké pour prendre le pouvoir par la force. Des mots d’ordre ont été donnés dans les organisations socio professionnelles et autres tontines pour voter le «frère du village ». Il n’y aurait rien à redire à une alliance politique si elle ne se fondait pas sur les raisons tribales. Beaucoup de nos frères Bamiléké m’ont traité de «traitre à la cause » parce que j’ai choisi de soutenir le président Paul Biya, pour des raisons objectives et fondées sur le patriotisme avéré du candidat. Les mêmes ont lancé une fatwa contre moi, rappelant à mon souvenir se faisant, ceux qui avaient assassinés le Roi Bafou Ngouadjio Jean dans la nuit du 22 au 23 septembre 1959, à cause de son soutien à celui qui allait devenir le Président Ahmadou Ahidjo. La ruse politique de ceux qui ont stigmatisé le champ politique contre la tribu Bulu a été éventée, car il s’agissait en effet de fédérer, de manière tactique et stratégique, toutes les autres tribus contre les Bulu, et surtout de les détacher du reste des Béti, de l’isoler pour la présenter comme la tribu ennemie, au prétexte mensonger qu’elle règnerait sur les autres. Le résultat escompté n’a pas été atteint.
Toujours est-il que par trois fois depuis l’indépendance, les violences manifestées sous une forme ethnique au prétexte de la conquête du pouvoir central, ont été animées par une partie minoritaire des ressortissants des Grasfields. Comme un caillou dans la chaussure du Cameroun. C’est en tout cas ainsi que les autres camerounais et moi-même le percevons.
Dans la philosophie africaine, on dit que quand tu rencontres le même arbre deux fois dans la forêt, sache que tu t’es perdu. Par trois fois les populations des Grasfield se sont violemment opposées au pouvoir. Sans Succès. Ce qui amène les autres tribus à se demander pourquoi c’est toujours les mêmes qui revendiquent véhémentement et vitupèrent dans ce pays ? Est-ce que les populations de la Région de l’Est ont un seul jour élevé la voix dans les luttes pour la conquête du pouvoir? Et pourtant Dieu sait qu’elles ont matière à se plaindre si l’on s’attarde sur les infrastructures routières de cette région coffre-fort qui regorge d’or, de diamant, du bois etc. ( mais les infrastructures sont en cours en ce moment et il faut magnifier la patience de ces peuples). Est-ce que les populations du MBAM à Bafia ne sont pas aussi habiles à prendre le pouvoir dans ce pays ? Bon sang ! Qu’est-ce qui justifie cette boulimie violente du pouvoir ? Retenez une fois pour toute qu’il vous sera dur de vous rebeller contre les aiguillons ainsi qu’il a été écrit !
Il est temps d’ouvrir les yeux et de reconnaitre, au 21ème siècle, qu’aucune tribu ne peut diriger seule ce pays et que le président Paul Biya construit ce pays avec les Bamilékés et ceux-ci ne sauraient dire sans mentir qu’ils sont marginalisés, délaissés ou opprimés.
Pourquoi persécutez-vous celui qui combat chaque jour pour vous au péril de sa vie ? Savez-vous ce qu’Il endure dans son propre camp pour vous protéger des extrémistes de tous les bords ? On dit là-bas qu’Il donne tout aux Bamilékés alors que vous l’accusez de favoriser ses frères du village ! La politique de l’équilibre régionale en vigueur assure à toutes les tribus une posture dans l’appareil de l’Etat. J’ai bien compris que vous revendiquez de façon subreptice certains postes de souveraineté. Soit ! Mais comment faire confiance aveuglément à ceux dont la fidélité peut s’avérer infidèle à la première alerte pour des raisons tribales ? Le nouveau Bamiléké que nous appelons de tous nos vœux, devra se sentir camerounais avant d’être Bamiléké, et se mettre au service du Cameroun (et non de sa tribu), comme le fait le président Paul Biya.
Pourquoi persécutez-vous celui qui préserve nos richesses naturelles de la prédation internationale et qui nous soustrait de l’esclavage ? Il aurait pu autoriser le forage d’un seul puits de pétrole pour boucher les trous sur la chaussée que vous pointez d’un doigt accusateur, mais il a dit que ce n’est pas sa propriété, que c’est celle des camerounais présents et à venir et qu’il serait irresponsable de l’exploiter pour le brader quand la nécessité absolue ne se fait pas sentir. N’est-ce pas la bonne gouvernance ?
Pourquoi prêtez-vous le flanc aux sirènes de la déstabilisation et constituez-vous en cheval de Troie des prédateurs du grand capital qui vous trompent et qui vous dressent contre le sauveur du Cameroun ? Leur projet est de séparer le corps de la société de la tête dirigeante du pays, en armant le peuple à travers une révolution pour renverser les institutions républicaines, installer le chaos et exploiter nos ressources naturelles.
En quoi êtes-vous différents de ceux qui ont lapidés Etienne et crucifié Jésus-Christ que le monde chrétien pleure aujourd’hui, puisque tout votre projet est de renverser celui qui a tout sacrifié pour vous? Pointez-moi du doigt une seule de Ses richesses ou un seul de Ses immeubles comme les vôtres! Nul n’est prophète chez soi décidément !
En quoi êtes-vous différents de ceux qui ont assassiné Mouammar Kadhafi, accusé simplement, comme vous le faites, d’être resté trop longtemps au pouvoir, alors que ses populations mangeaient à leur faim, comme nous, et bénéficiaient de la gratuité des biens et services, comme nous-mêmes qui ne voulons pas hypocritement l’admettre. Quel est le sort de ces populations aujourd’hui ?
Vous qui prenez le prétexte de la Démocratie et fustigez une prétendue dictature, avec les soit disant défenseurs des droits de l’homme, avez-vous bien réfléchis aux implications réelles de la Démocratie ? Savez-vous que dans les pays démocratiques, les propriétaires de terrains et logements paient leurs taxes foncières ? Savez-vous qu’en France par exemple, si vous avez un appartement, vous devez payer la taxe sur l’immobilier et que les gens préfèrent rester locataires?
Combien de Propriétaires fonciers ou bailleurs paient leurs taxes sur la location à l’Etat comme on le fait ailleurs dans d’autres pays ? Au contraire certains vendent le domaine national et d’autres l’exploitent abondamment, sans rien payer à l’Etat ! Est-ce cela la démocratie dont le corolaire est la contribution de chacun à la construction nationale ?
Je vois des gens ouvrir des « cabinets dans le sac » et venir pérorer à la télévision, ouvrir des boulangeries clandestines et autres entreprises commerciales dans les sous-quartiers où ils gagnent de l’argent, ne paient ni patente ni impôts et sont les premiers à dénoncer les trous sur la chaussée. C’est l’ensemble des taxes qui constitue le budget de l’Etat dans lequel il doit construire les infrastructures, payer les salaires, les dettes, les imprévus etc.
Savez vous-même que c’est le Président Paul Biya qui vous protègent ?
Pourquoi persécutez-vous celui qui vous fait gagner de l’argent ? Celui qui a créé les conditions de votre enrichissement et de votre épanouissement ? Pourquoi ? Qui profite de la tolérance administrative dans ce pays ?
Pourquoi laissez-vous vos enfants insulter une personne âgée au fallacieux prétexte de la démocratie, alors qu’on dit en Afrique que les Vieux sont des bibliothèques ? N’avez-vous pas peur de la malédiction ? Est-ce ainsi que vous insultez vos parents ? Ou alors celui-là n’est le père de personne ? Pourquoi entravez-vous son mandat après qu’il ait consenti tant de sacrifices pour le Cameroun ? Est-ce toujours la démocratie que d’empêcher l’autre de gouverner en usant des critiques stériles ?
Un mot pour dissiper tout éventuel malentendu. Depuis la date de mon soutien au président Paul Biya, je me suis engagé, et ce à vie, contre tous les fauteurs de trouble qui entravent son action et l’action gouvernementale, et contre tous les tribalistes réunis qui contreviennent au projet phare de la construction de la mosaïque au Cameroun. Je ne suis pas utilisé pour combattre les bamilékés comme certains l’ont laissés entendre, je ne combats pas mes frères Bamiléké et si de ce côté de la barrière politique virtuelle, certains l’ont pensé, ils se trompent. Du haut de mon expérience dans la contestation, Je les exhorte précisément à renoncer à se rebeller contre les aiguillons et à soutenir la politique du président qui dispose du meilleur programme pour le Cameroun.
Clarifions définitivement et sans équivoque ce point: Ici certains croient que je serais un autre tribaliste qui défend ses frères Bamiléké. Là-bas d’autres croient que je suis le bamileke de service que le régime utilise contre sa tribu. Il n’en est strictement rien. Je soutiens de manière définitive et irréversible la politique d’un Homme extraordinaire, que j’ai découvert malheureusement sur le tard à cause de mon aveuglement, le Chef de l’Etat Paul Biya, auquel je souhaite une très bonne santé et une longue vie pour conduire les affaires de notre pays. Je ne suis embrigadé dans les mailles d’aucune tribu et ne me sent représentant d’aucune autre. Je ne m’enferme dans aucune secte, fut-elle tribale, et me reconnais uniquement comme camerounais en tout point de vue, né au Cameroun. Les raisons objectives voire subjectives de mon soutien à la personne du chef de l’Etat Paul Biya relèvent de ma seule, totale et pleine liberté. J’adhère de manière irréversible et sans réserves à Son programme politique, à Son nationalisme et à Son humanisme. Je ne suis et ne voudrais pas être du mauvais côté de l’histoire du Cameroun en combattant celui qui combat pour un Cameroun prospère pour nous-mêmes et pour nos enfants.
J’accompagnerais avec le même enthousiasme toute personne qu’Il soutiendra et qui s’inscrira dans la même trajectoire que Lui pour la construction du Cameroun nouveau et exemplaire qu’Il appelle de tous ses vœux. Je remercie tous les patriotes et tous ceux qui, de plus en plus nombreux, me soutiennent dans cette option républicaine pour l’accompagnement du chef de L’Etat.
Jean de Dieu Momo
Yaoundé le 26 avril 2020
Post Scriptum: le trépas arrive à l’improviste et si vite par ces temps qu’il importe de toujours laisser trace écrite de ses convictions pour la postérité.