Le 20 juin 2019, Jean De Dieu Momo, ministre délégué à la justice était l’invité de Dipita Tongo sur la chaine de télévision privée camerounaise STV.
C’était dans le cadre de l’émission Entretien avec… que l’avocat au barreau du Cameroun s’est exprimé sur les sujets qui font l’actualité au Cameroun.
Interrogé sur son parcours politique tout à fait singulier, l’ancien opposant du régime du RDPC, regrette : « Vous savez j’ai fait beaucoup de choses dans ma vie. Je me suis essayé dans la chanson, j’ai chanté des choses que je regrette aujourd’hui ».
Sur l’attitude de ses anciens compagnons de combat pour le renversement de Paul Biya, le président du PADDEC indique qu’il a longtemps été manipulé par son entourage. Ayant retrouvé le droit chemin, l’homme politique estime qu’il est temps pour lui de se mettre au service de sa nation. Néanmoins, il reste le pardessus de ses anciens partenaires. Il se dit d’ailleurs disposé à leur faire changer d’avis (comme lui ndlr) : « Je suis toujours leur défenseur. Mais je suis dans une position de pouvoir qui puisse mieux les aider. Je suis en poste depuis 6 mois. J’ai reçu au 11 juin, plus de 522 personnes. Elles sont venues me parler, me dire leur désarroi, me dire leur problème, crier des injustices qui ont été commises. D’autres par contre venaient pour demander assistance, il y a aussi d’autre qui voulait les promotions, etc. Et je puis vous assurer que chaque fois que j’avais une victime d’une véritable injustice, j’ai réagi immédiatement. Chez-moi on entre ; il n’y a pas de rang. Vous venez, il y a des jours de réception. Vous entrez, vous posez votre problème. Je touche la personne concernée et le problème est réglé », argumente le fils de Bafut dans la région de l’ouest Cameroun ;
Maitre Momo invite cependant ses collègues avocats à ne pas sombrer dans les imaginations fortuites, car selon lui, le combat pour les droits de l’homme est un combat de tous : « La justice, c’est le bras séculier de l’état. C’est là où on combat pour les droits de l’homme. Certains confrères avocats pensent comme moi je pensais hier que, le ministre Momo est de l’autre coté et eux de l’autre. Je dis non ! Nous sommes du même côté. Nous sommes tous du côté de la défense des droits de l’homme », a-t-il formulé pendant l’émission.