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Le Professeur Jean-Emmanuel PONDI écrit un livre sur les Lions indomptables du Cameroun. « Comprendre l’impact des lions indomptables du Cameroun dans la géopolitique du football mondial », est le titre de l’ouvrage du vice-recteur de l’Université de Yaoundé II paru aux éditions Afric’Eveil, 2022, dans le contexte du déroulement de la 33ème édition de la Can Total Energies Cameroun 2021.
La dédicace s’est faite le jeudi 27 janvier 2022 à 11h au comité National Olympique et Sportif du Cameroun, dont le siège se trouve au quartier Nkol-Eton comme annoncé plutôt sur les comptes sociaux du Professeur.
Le contexte de l’écriture du livre
Le vice-recteur à l’université de Yaoundé II a expliqué pourquoi, il a décidé de publier un pareil livre sur les Lions indomptables. Le nombre de camerounais que regorge le Cameroun est en même temps entraineur, coaches et sélectionneur. Ils sont parfois très durs envers notre équipe fanion lorsque celle-ci dérape. Pourtant les défaites sont le propre de chaque équipe. La défaite étant alors d’une des issues d’une rencontre de football, tout comme le match nul et la victoire. C’est dans un tel contexte qu’il décidé de publier cet ouvrage pour ressortir les exploits de l’équipe nationale du Cameroun, depuis leur création au début des années 70 par le ministre des sports de l’époque, Félix Tonye Mbock, jusqu’à la publication du livre. «La rédaction de l’ouvrage découle d’un ras-le-bol par rapport aux 25 millions d’entraineurs et de coaches qui constituent la nation camerounaise. Nous sommes 25 millions d’entraineur, 25 millions de coaches, 25 millions de sélectionneurs et quand vous écoutez les uns et les autres, vous vous rendez compte d’une chose ahurissante. Beaucoup de camerounais savent peu de chose sur les lions indomptables dans le fond. Et ceci apparait d’autant plus clairement que l’exaspération des supporters des lions indomptables se fait jours à la moindre faille et au moindre pépin. Or il n’y a aucune équipe qui n’a jamais perdu de match à ma connaissance. Mais les camerounais n’acceptent pas que ce soit le cas. Dons les jours où nos lions indomptables tressaillent un peu, vous entendez toute sorte d’insulte, d’invective, toute sorte de mots peu avenants qui leur sont adressés. J’ai donc pensé que devant ce constat, il serait bon de réunir dans un ouvrage un ensemble de faits qui sortent les lions indomptables de la cage des autres fauves d’Afrique et singularise leur parcours et leurs exploits. », a expliqué l’auteur à l’assistance présente à la cérémonie de dédicace.
L’objectif du livre
Le Vice-chancelor de ICT University a aussi donné les objectifs qu’il voulait atteindre en écrivant cet opus en commentant au sein des mini chapitres (qui ont certains trois, sept, huit pages) des dates importantes de l’histoire des lions indomptables. Le livre sort donc ainsi de l’orthodoxie scientifique habituelle. C’est plutôt un livre de vulgarisation. « L’objectif de ce livre est de montrer que dans des circonstances souvent peu connu, les lions indomptables ont souvent posés des actes dignes de l’histoire. Nous espérons qu’en relatant ces faits, les camerounais seraient encore plus fières des exploits de leur onze national. L’impact des lions indomptables est un impact très peu connu des camerounais qui assis à leur à la terrasse du bar, derrière un nuage de bières pontifient à longueur de soirée sur les insuffisances de ceux que les autres considèrent comme des véritables héros. J’ai donc pensé qu’il était bon de mettre en avant ces exploits des lions indomptables très souvent inconnus quand ils sont méconnus, ils ne sont pas très mis en avant quand ils sont connus, parce que chaque pays, chaque continent doit construire sa propre légende. Si nous admirons les acteurs des autres, c’est parce qu’ils ont été magnifiés par leur peuple. Des personnes pour lequel nous avons le plus respect n’étaient peut-être pas respectables dans leur vie quotidienne, mais leur personnalité, leur parcours ou leurs histoires ont été bâti par les leurs. ET c’est parce que je pense en mon âme et conscience que nous nous devons de construire et de bâtir la légende africaine et à travers elle la légende des acteurs tel que les lions indomptables du Cameroun. », Argumente l’universitaire.
Implication géopolitique
Le sport en général et le football en particulier a des retombées géopolitiques qu’on doit capitaliser le devenir sportif du Cameroun. Cette discipline est nécessairement un levier de progrès. Après la Can, le travail dans ce sillage doit se poursuivre à travers une réflexion pour mettre en valeur nos infrastructures sportives, dans l’optique d’être et de demeurer la référence incontestable et incontestée. « Quand vous prenez l’ensemble des adversaires que les lions indomptables ont eu à affronter, il y a 55 pays en Afrique, ils ont confronté plus de 60 % des pays qui sont en Afrique et ont été les adversaires des lions indomptables. Les statistiques des lions indomptables sont des statistiques stratosphériques, sauf bien sûr pour les entraineurs que nous sommes, parce qu’ils gagnent 77% de leurs matchs, ils en perdent 22%. Je peux vous dire que c’est extraordinairement élevé. Ils ont passé 19 ans et demi sans perdre un match au stade Ahmadou Ahidjo. Le sport en général et le football en particulier devraient être reprogrammés, reconsidérés comme un levier de croissance économique et de développement. C’est à dire qu’on doit cesser de penser que c’est juste les 11 acteurs ou 22 qui sont impliqués. Aujourd’hui, le sport est un très grand business qui est générateur de beaucoup de profits et même de visibilité. Mais après la visibilité, il y autre chose, il y a le retour sur l’investissement en terme de milliards de dollars. Nous avons maintenant les infrastructures qu’il faut, est-ce que nous serons dans notre manière de penser, d’agir, de réfléchir, à la hauteur des infrastructures ? Là est toute la question. Et si on s’en prend à ce qu’on voit encore comme l’utilisation des toilettes, ne serait-ce que ça, ça pose problème. Et je proposerai qu’il y ait une réflexion nationale sur comment on pourrait optimiser l’utilisation de ces infrastructures pour que le Cameroun qui se positionne déjà comme une puissance footballistique de rang mondial continue à garder ce rang, mais soit désormais le pole physique d’un championnat africain de classe internationale et que nous puissions attirer vers nous des meilleurs entraineurs d’Afrique, des meilleurs joueurs, non pas d’Afrique, mais du monde entier, de façon à ce que nous soyons effectivement la référence incontestable et incontestée de ce sport qu’on dit sport roi, même si nous savons que tous les sports rois, mais il y a les sports qui sont plus roi que d’autres peut être dans ces circonstances. Donc c’est pour ça que je voudrais proposer que plus tard qu’il y ait une réflexion sérieuse, appuyée avec bien sur des spécialistes, mais quelques fois des gens qui ne sont pas nécessairement des spécialistes, mais qui peuvent avoir des idées éclairantes sur cet aspect des choses. Donc je propose qu’il y ait cette réflexion et que ceux qui ont des choses à dire puissent le dire. Nous avons maintenant des multimédias où chacun peut à partir de là où il se trouve apporter sa contribution. », Propose l’écrivain.
L’auteur à travers ce récital des circonstances de rédaction de l’ouvrage titille, réveille le patriotisme des camerounais, pour « la construction d’un récit africain, d’un récit camerounais ». « Ce ne sont pas les marxiens qui viendront écrire l’histoire du Cameroun. Ce n’est pas les gens qui habitent saturne ou qui habitent mars qui viendront écrire l’histoire de l’Afrique, c’est nous même avec notre sensibilité, avec notre orgueil et avec notre vision, notre foi en nous-même. Ceux et celles qui n’ont pas d’histoire ne peuvent pas perler de futur, ce n’est pas possible et il est temps pour nous d’arrêter de croire que notre histoire c’est l’histoire de certains aventuriers occidentaux qui sont arrivés ici et qui ont décrit une Afrique fantasmagorique et c’est celle-là que nous prenons pour être l’histoire de l’Afrique. Non, nous allons nous-même écrire notre histoire, selon nos critères, selon nos valeurs et selon notre civilisations et c’est ce que nous nous attelons à faire modestement jour après jour et je peux vous dire que si Dieu nous prête vie, ce n’est pas le dernier ouvrage, nous en avons encore d’autres, d’ailleurs qui sont la plupart du temps des ouvrages collectifs, parce que je pense que c’est une pensée mise en commun est toujours plus riche qu’une pensée singulière et individuelle »
