L’honorable Jean Michel Nintcheu est très remonté contre le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji. Pour le député, ce membre du Gouvernement n’est ni plus, ni moins « Ministre de la provocation nationale ».
Après la sortie du Minat mardi dernier, lors d’un point de presse au cours duquel il a mis professé des menaces contre « des hommes politiques véreux » en cette année électorale, Jean Michel Nintcheu signe une rude réaction dans laquelle il suspecte le Gouvernement d’être en train de créer une «insurrection d’État pour tenter de noyer sa défaite électorale certaine ».
EXTRAIT DE « DÉCLARATION À LA SUITE DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU MINISTRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, « MINISTRE DE LA PROVOCATION NATIONALE » PAUL ATANGA NJI » :
L’opinion publique a été, une fois de plus, profondément choquée par une provocation grossière supplémentaire, une de trop, du Ministre de l’administration territoriale, « ministre de la provocation nationale » Paul ATANGA NJI à l’occasion de sa conférence de presse organisée le mardi 4 mars 2025.
Je souhaite clairement rappeler que la politique est une affaire sérieuse qui traite des questions sérieuses. Elle n’est pas un refuge pour clowns. Les pitreries doivent être confinées dans les salles de spectacles; elles n’ont pas de place sur la scène politique. Surtout pas en cette année électorale cruciale.
Nul n’a le droit de rabaisser l’État à ce point. Quand bien même quelqu’un serait porté à le faire, l’État et le peuple camerounais ont l’obligation de l’en empêcher fermement.
Il est inadmissible de dévaloriser à ce point la fonction ministérielle sans conséquences politique et juridique pour son auteur.
Maintenant ça suffit !
Il est loisible pour les Camerounais, les chancelleries accréditées au Cameroun et plus généralement pour la communauté internationale de constater que le Ministre de l’administration territoriale, Paul ATANGA NJI, a manifestement échappé depuis à tout contrôle politique aussi bien du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Joseph DION NGUTE, que du Président de la République, Paul BIYA.
À moins que le pouvoir, dans une stratégie hideuse de ses cabinets noirs et pour des buts funestes contre la Nation ne l’utilise comme un chien Pitbull pour mettre en exécution son projet désormais assumé d’insurrection d’État.
L’on pourrait se demander ce qui peut expliquer cet acharnement du régime en place à orchestrer par tous les moyens cette insurrection dont elle accuse sans fondement l’opposition?
C’est sans doute dans l’espoir, déjà perdu, d’échapper à son sort électoral d’octobre prochain auquel le condamne par avance son bilan désastreux.
Ce bilan de 43 ans de gestion kleptocratique, irresponsable et désastreux lui pend au nez alors que la colère du peuple monte et gronde de toute part.
Le régime veut créer l’insurrection pour tenter de noyer sa défaite électorale certaine.
D’où son refus obstiné, avec l’appui du Conseil Constitutionnel, des magistrats aux ordres et d’ELECAM qu’il contrôle totalement, de publier la liste électorale nationale, conformément à l’article 80 de la loi portant Code Électoral.
Le sabordage assumé avec une arrogance insupportable de M. Erick ESSOUSSE, DG D’ELECAM, dans le processus des inscriptions sur les listes électorales, tant au Cameroun que dans la diaspora, est inadmissible et inacceptable.
L’appel public à la violation des aléas 2 et 3 de l’article 15 de la constitution qui disposent: «
(2) Chaque Député représente l’ ensemble de la Nation.
(3) Tout mandat impératif est nul. » ainsi que les immixtions intempestives et illégales du Ministre de l’administration territoriale dans le fonctionnement des partis politiques a pour but ultime d’exclure des adversaires politiques du scrutin présidentiel à venir.