Une polémique concernant un possible attribution des marchés publics à des députés du Parti camerounais pour la réconciliation nationale a envahi la sphère médiatique depuis plusieurs jours. Robert Wafo, élu du Social democratic front (SDF) s’est exprimé à ce sujet ce 1er juin 2021 dans les colonnes du quotidien Le Messager.
« Un député qui gagne ou exécute un marché public est un tricheur qui utilise sa position pour faire du trafic d’influence sur les ordonnateurs de dépenses », dixit Monsieur Wafo dans Le Messager.
Selon ses explications, « quand un député ou un proche parent d’un député s’investit dans les marchés publics, ses intérêts influencent forcément son jugement. Ce conflit d’intérêts le disqualifie de fait pour mériter la confiance du peuple dans son rôle constitutionnel de contrôle de l’action gouvernementale. Sa crédibilité est ipso facto ruinée puisqu’il ne pourra plus exercer son mandat en toute indépendance ».
L’Anif est appelée à jouer pleinement son rôle
Jean Robert Wafo rappelle que le Cameroun dispose d’une panoplie d’instrument pour pouvoir mettre la main sur les « tricheurs » et les punir convenablement. A cet égard, il interpelle précisément l’Agence d’investigation financière.
« L’Anif est appelé à jouer pleinement son rôle pour mettre à nu ces imposteurs qui profitent de l’écharpe pour s’en mettre plein les poches au détriment du peuple. Parallèlement à l’Anif, une loi de moralisation et d’éthique s’impose aux parlementaires pour éviter toute atteinte à leur indépendance notamment les conflits d’intérêts dans les marchés publics. Cette loi permettra de soustraire le parlementaire de toute forme de pression, voulue ou pas, venant des gestionnaires publics », conclut le député.