Le bilan du massacre de Ngarbuh ne cesse de diviser l’opinion. Entre les rapports des ONG, des déclarations des leaders d’opinion, les précisions des pouvoirs publics, il est difficile de se faire une idée nette de cet incident.
Jeanne Nsoga Secrétaire générale du Front pour le Salut national du Cameroun (FSNC), s’est invitée dans cette guerre de chiffres, sur les ondes de la radio ABK, le 27 octobre 2020. Selon elle, les seulement personnes victimes dans ce drame sont des populations civiles, et « il y en eu 5 ».
« Pour moi les Victimes à Ngarbuh sont des civils et il y en a eu 05. On ne peut pas parler de victimes en comptant des militaires ou de miliciens tués, ce sont des personnes qui ont choisi de faire la guerre et dont l’éventualité de mourir est une des options. Les seules victimes des conflits armés sont les civils », précise-t-elle.
La femme politique estime qu’il y a beaucoup de « manipulation » et « mensonges » dans ce qu’on appelle massacre de Ngarbuh et « cela va se savoir, rien ne se cache… ». Toutefois, elle reste sereine et attend les résultats de l’enquête qui permettront d’établir les responsabilités : « S’il est avéré que l’armée camerounaise s’est rendue coupable d’exactions, que les militaires impliqués soient punis », suggère-t-elle.
Jeanne Nsoga n’oublie pas les incidents survenus bien avant celui de Ngarbuh et qui n’ont pas fait larges échos : « Je réclame que les organisations internationales se penchent sur le cas des 22 jeunes tués par les pseudo ambazoniens (le 21 janvier dernier) et sur le cas de Florence AYAFOR ». Pour conclure, la militante du FSNC invite l’évêque de Kumbo à « dire des choses dont il a les preuves » et s’il en a, « qu’il les montre », car selon elle, « C’est trop facile de dire qu’il a des preuves ».
Rappelons que le drame de Ngarbuh survenu le 14 février 2020 avait provoqué de vives réactions dans l’espace public camerounais. Alors que le gouvernement parle de 5 morts, l’évêque de Kumbo, Mgr Georges Nkuo affirme qu’il s’agit plutôt d’une vingtaine de morts.