Officiellement ouvert ce lundi 18 février 2018 au Palais des Congrès de Yaoundé par le premier ministre chef du gouvernement Camerounais, le Salon des entrepreneurs PROMOTE 2019, redu à sa septième édition, accueille de nombreux jeunes qui s’adonnent diverses activités de vente dans des conditions parfois déplorables. Dans une chronique ce matin, le journaliste Paul Mahel dit espérer que ceux-ci ne seront pas utilisés en 2019 comme pièce à conviction par Paul Biya qui, dans un récent discours a fait la promesse de 500 mille emplois chaque année.
COMME DES FOURMIS OUVRIÈRES
Promote 2019 est donc officiellement lancé ce Lundi 18 Février par le Premier Ministre chef du gouvernement. Le salon qui est présenté par ses promoteurs comme le plus grand rendez-vous économique en Afrique centrale en est donc rendu à sa 7e édition. Le Palais des congrès de Yaoundé qui en est le théâtre vibre de nouveau au rythme de l’entreprise. Les unes et les autres rivalisent de créativité pour la construction de stands, certaines n’hésitant pas a élever de vrais palaces. Même si l’événement est un salon, la formule elle est toujours un peu hybride car on y perçoit un côté foire indéniable. Seulement cette année on sent l’événement moins vivant que les éditions précédentes. L’absence des poids lourds que sont MTN, Orange, Sabc, Ucb, Biopharma etc y est elle pour quelque chose ? Je ne saurais le dire. Quoiqu’il en soit, l’événement comme a son habitude est riche de sons et de couleurs et les milliers de visiteurs en ont plein les yeux et les oreilles.
Cependant, comme lors des éditions précédentes, ce qui me fascine ce sont les jeunes garçons et filles qui sont les petites mains du salon. Hôtesses, vendeurs, commerciaux, prospecteurs, ils sont des centaines qui sillonnent le site à longueur de journée comme des fourmis ouvrières, essayant de vous vendre un produit, de vous présenter une entreprise ou une marque ou simplement de vous remettre un prospectus. Ils sont payés généralement à l’objectif et en monnaie de singe mais c’est fou l’engagement et la passion qu’ils mettent dans l’accomplissement de leur mission. Étudiants dans la majorité des cas, certains viennent d’autres villes du pays pour se faire un peu d’argent de poche pendant ce rendez-vous biennal. Quel tristesse donc de voir que lors des précédentes éditions, certaines entreprises et PME ne payent pas le petit pécule qui leur est dû. En tout cas moi je suis admiratif de leur courage et de leur abnégation, de leur engagement et de leur passion quand on sait que la plupart du temps, les visiteurs auxquels ils s’adressent les regardent souvent de haut. J’espère aussi que ne va pas les recenser et les compter dans le discours de fin d’année du Chef de l’Etat comme les emplois créés en 2019.