C’était ce 28 septembre à Yaoundé lors d’une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
C’est officiel, la région de l’Extrême-Nord bénéficie d’un Plan de reconstruction au même titre que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Victime d’une crise sécuritaire imposée par Boko Haram depuis 2014, l’Extrême-Nord a vu ses édifices publics (écoles, hôpitaux…) être détruites de même que les deux régions anglophones en proie à une crise sans merci depuis 2016.
C’est le fruit d’un travail entamé par les parlementaires issus de l’Extrême-nord depuis 2020. Ils revendiquaient alors la prise en compte dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen terme, pour la période 2021-2023, des dégâts causés par les combattants de Boko Haram.
« Les dégâts causés par la guerre contre Boko Haram n’ont pas été pris en compte dans le document de programmation économique et budgétaire à moyen, pour la période 2021-2023. Dans les trois départements épicentres de la guerre, le Mayo-Tsanaga, le Maya-Sava et le Logone et Chari, des dizaines de milliers d’habitations ont été détruites, des dizaines de villages rasés, plus de 100 établissements scolaires détruits, ainsi que des dizaines de centres de santé et des centaines de forage. Certaines études ont estimé à plus de 200 milliards de FCFA les pertes. Face à cela, Monsieur le ministre, nous pensons qu’il faut un programme spécial, une solution spéciale en plus de tous les efforts que le gouvernement fait ou continue de faire », rapportait le trihebdomadaire L’Œil du Sahel dans sa parution du 10 juillet 2020, les propos du sénateur Alioum Aladji.