Honte pour la démocratie camerounaise
Le point le plus saillant dans le message d’Ateba concerne la politique et la démocratie dans la région du Sud du Cameroun. Il dénonce la décision de permettre une manifestation du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) à Ebolowa, alors qu’une manifestation du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) avait été interdite une semaine auparavant. « C’est honteux pour la « démocratie » camerounaise et insultant pour les populations du Sud de laisser tenir une manifestation du RDPC à Ebolowa le 21 octobre alors que celle du MRC était interdite une semaine avant », écrit le cadre du MRC.
Aucun parti politique n’a le droit de parler au nom des populations du Sud
Joseph Ateba Emmanuel insiste sur le fait qu’aucun parti politique n’a le droit de parler au nom des populations du Sud. Son message rappelle le principe fondamental de la souveraineté populaire. Il souligne que le Sud du Cameroun appartient à son peuple, et non aux partis politiques ou à l’autorité administrative. Le Sud doit être libre de prendre ses propres décisions, en toute maturité et en toute souveraineté, sans ingérence extérieure. « Le Sud du Cameroun ce n’est ni le RDPC, ni l’autorité administrative aux ordres. Le Sud c’est son peuple souverain et mature seul habilité à distinguer de quel côté se trouve la jactance et les oiseaux de mauvaise augure. S’agissant des oiseaux de mauvaise augure, le sud en sait quelque chose comme le reste des camerounais pour les avoir subit depuis 42 ans », indique le Secrétaire national à la communication du MRC.
Duperie des péages automatiques
L’un des points qu’Ateba souligne est le système de péages appliqué au Cameroun, où des péages sont imposés non seulement sur les autoroutes, mais aussi sur des pistes. Cette situation peut sembler surprenante pour de nombreux observateurs, surtout lorsque l’on considère qu’ailleurs, des routes nationales gratuites mènent aux mêmes destinations. Cette question souligne la nécessité d’une gestion plus transparente et équitable des ressources publiques. « Le Cameroun est le seul pays au monde où l’on met des péages non pas sur les autoroutes, mais sur des pistes. Bon à savoir ailleurs à côté des autoroutes payantes, il y a toujours des routes nationales non payantes pour les mêmes destinations », affirme l’homme politique.
L’acteur politique aborde également des questions religieuses, faisant référence à un « débat dans l’église du Dieu BIYA. » Cette métaphore souligne la polarisation et la division qui peuvent exister au sein de la société camerounaise. Il est essentiel de promouvoir un dialogue interreligieux et intercommunautaire pour favoriser la cohésion nationale. « Grand débat dans l’église du Dieu BIYA. Pendant que certains pensent que le père et le fils sont un comme les chrétiens, d’autres disent que Dieu est unique et éternel », estime l’homme politique.
Les préoccupations soulevées par Joseph Emmanuel Ateba reflètent un désir de justice, de représentation équitable et d’autonomie pour le Sud du Cameroun. Elles mettent en évidence l’importance du dialogue politique et de la participation citoyenne pour construire un avenir démocratique et inclusif pour l’ensemble du pays.