Répression sauvage des marches pacifiques du 22 septembre 2020 du MRC
Il y 3 ans des dizaines de militants du MRC étaient arbitrairement arrêtés, torturés, illégalement détenus, jugés par des magistrats politiques corrompus, carriéristes aux ordres et condamnés à de lourdes peines de prison
Trop de mensonges d’état ont été débités sur cette affaire. Des mensonges d’état régulièrement repris par des médias, » journalistes » » universitaires » » analystes politiques » des « avocats », « enseignants de droit » à la solde du pouvoir.
ces mensonges d’état persistent dans l’ombre du refus du régime en place de laisser les débats se dérouler dans cette affaire qui est en fait, au vu du nombre impressionnant de victimes et des raisons qui expliquent l’arbitraire qui s’abat sur elles, « un crime contre l’humanité ». « De ce point de vue et afin que nul n’en ignore, il s’agit donc d’un crime imprescriptible ».
À travers les dix points suivants, chacun peut se faire sa propre opinion de l’injustice et de l’arbitraire qui frappent les militants du MRC et leurs familles sous le regard arrogant et très amusé des partisans du régime et nombreux profiteurs qui redoutent l’alternance politique au sommet de l’état plus que le covid-19.
1- contrairement aux écrits du Minat dans le fameux message -fax du 14 septembre 2020, sur lequel repose la condamnation illégale des otages politiques du MRC, et qui ont été paresseusement repris par certains médias, « journalistes » et » analystes », le régime des réunions et des manifestations publiques en république du Cameroun est celui de déclaration et non de l’autorisation.
2- pour ses marches pacifiques du 22 septembre 2020 dont les objectifs avaient été clairement et officiellement déclinés par son président national et rendus publics plusieurs jours à l’avance par des moyens laissant trace, le MRC, conformément à l’article 8 ( 2) de la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990 portant régime des réunions et des manifestations publiques, avait déclaré, y compris par voie d’huissier, ses manifestations dans toutes les circonscriptions où il projetait les tenir.
3- aucune autorité administrative n’a interdit, dans les formes prévues par la loi, une manifestation du MRC prévue pour le 22 septembre 2020.
4- le message -fax du 14 septembre 2020, signé par le Minat est proprement illégal. En effet, l’article 6 de la loi n° 47/90 du 19 décembre 1990 portant état d’urgence soumet les pouvoirs du Minat en matière de maintien de l’ordre à la prise préalable d’un décret présidentiel portant état d’urgence. Tous les camerounais savent qu’un tel décret n’a jamais été pris dans ce contexte, même pas au Noso où pourtant il y a une guerre civile.
5- plusieurs militants du MRC ont été arrêtés entre le 18 et le 21 septembre 2020, soit bien avant les marches pacifiques dûment déclarées et jamais interdites.
6- aussi bien pour les militants du MRC arrêtés avant le 22 septembre, à l’instar du coordonnateur national Pascal Zamboue arrêté le 21 octobre 2020, que pour ceux interpellés le 22 septembre, jour des marches pacifiques, il n’y avait aucun titre ni mandat judiciaire. À la réalité, l’essentiel des personnes arrêtées l’ont été en dehors de toute situation de flagrant délit.
7- tous les otages politiques du MRC sont des civils. Ils ne devraient donc pas être jugés par les tribunaux militaires en raison des engagements internationaux de l’état du Cameroun et de la jurisprudence de la cour suprême du Cameroun.
8- la révolution, l’insurrection, le terrorisme, etc. pour lesquels les militants du MRC ont été illégalement jugés et condamnés à de lourdes peines est simplement le fruit de l’imagination du régime en place et de magistrats corrompus, carriéristes et aux ordres. Aucun des manifestants n’avait ni arme, ni couteau ni rasoir. Aucun d’eux ne s’est attaqué à aucun bâtiment public, même pas à un élément des forces de l’ordre ou à un citoyen quelconque. Ces manifestants ne se sont attaqués ni aux biens publics ni aux biens privés.
9- le groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) des nations unies a rendu un avis le 4 novembre 2022 sur cette affaire. Cet avis, qui dit que leur arrestation est arbitraire, leur jugement devant les tribunaux militaires et leurs condamnations illégaux, est imposable au Cameroun. notamment en vertu du pacte relatif aux droits civils et politiques souverainement ratifié par l’état du Cameroun le 27 juin 1984, du préambule et de l’article 45 de la constitution. Cet avis lie les tribunaux camerounais sur la base de ces mêmes éléments ; mais également en vertu de l’article 2 du code pénal. Il demande en conséquence leur libération immédiate et leur dédommagement.
10- il faut donc être de mauvaise foi, qu’on soit journaliste, analyste, observateur national ou international, ou même militant du Rdpc profiteur du régime pour croire que les militants du MRC sont en prison pour avoir commis une quelconque infraction. Ils sont simplement des otages politiques.
Que les militants du régime en place et alliés qui se réjouissent de cette grave injustice retiennent que leurs auteurs en répondront.
Le service de communication du MRC