Lutter contre le tribalisme, les discours haineux, l’extrémisme violent est l’une des recommandations faites aux jeunes en vue de préserver la paix pour un développement durable.
« Il est devenu plus qu’urgent de reconsidérer la question de la paix et des moyens pour y parvenir comme la préoccupation centrale des camerounais aujourd’hui ». Cette phrase extraite du discours du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique prononcé ce 21 septembre 2020 à l’occasion de la célébration de la 39ème édition de la Journée Internationale de la Paix a constitué la dorsale du message adressée à l’assistance, essentiellement constituée d’un public jeune.
Dans un environnement déjà marqué par les affres de la violence, la montée du tribalisme et des discours haineux ainsi que des appels récurrents à l’insurrection, la célébration de cette journée a martelé le Minjec : « est une invite à la préparation de chacun de nous en général et de nos jeunes en particulier à être des promoteurs de la paix ».
Pour le ministre Mounouna Foutsou : « On ne partagera jamais la paix ensemble si nous ne partageons pas tous la vision de son importance commune ». Une déclaration qui renseigne sur l’objectif de la semaine d’activités ayant précédé cette cérémonie solennelle et rappelé par Mme le Directeur de l’Education Civique et de l’Intégration Nationale. Maha Hadja Ouza souligne qu’au Cameroun, l’ensemble des activités organisées dans le cadre de cette « journée de cessez-le-feu mondial » a porté sur la sensibilisation de la population en vue de la restauration et du maintien d’un climat de paix, d’unité nationale et de vivre ensemble.
Au nombre des actions menées depuis le 17 septembre 2020 : le webinaire organisé au siège de l’Unesco avec la participation en ligne et en présentiel des jeunes influenceurs et ambassadeurs de la paix, la conférence sur la paix organisée à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun, un festival dénommé Ecran Slam pour la paix du 17 au 21 septembre à Yaoundé et une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux. Il est aussi à noter que dans le cadre de cette journée du 21 septembre, la délégation régionale de la Jeunesse et de l’Education civique de l’Est a organisé un mini camp d’intégration nationale organisée ainsi qu’une visite guidée sur le site des réfugiés afin de permettre aux jeunes de toucher du doigt les réalités tristes de la Guerre et de l’absence de paix. Bien plus, des capsules radiophoniques sur la paix ont été produites et diffusées sur les ententes nationales, locales et communautaires pour sensibiliser les populations en langue vernaculaire, entre autres.
En 2019 déjà, à titre expérimental, le Minjec a mené des actions de mobilisation et de sensibilisation des jeunes scolaires au cours desquelles 149 793 jeunes élèves, apprenants et adhérents ont été touchés dans le seul département du Mfoundi.
S’attardant sur le thème de cette 39ème Journée internationale de la paix, à savoir : « Façonner la paix ensemble », Louis Marie Bouaka, représentant régional du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale a restitué le message du Coordonnateur du système des Nations-Unies au Cameroun qui met en évidence la contribution de toutes les parties pour la réalisation d’un climat de paix.
Par l’entremise de Fadimatou Iyawa, présidente de Conseil national de la jeunesse du Cameroun, les jeunes leaders ont remis au ministre de la Jeunesse et de l’Education civique « la Flamme de la paix ». Un objet d’art symbolisant la détermination des jeunes à tourner le dos aux sirènes de la déstabilisation et à s’engager résolument à la construction et à la préservation de la paix.
La Déclaration des jeunes lue à l’occasion par la présidente du CNJC est venue réaffirmer l’option choisie. La touche de slam de l’artiste Myname sur la concorde, l’harmonie et l’unité a débouché sur le vernissage de la mini-exposition photos de sensibilisation à la paix.