Dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi 21 avril, l’ONG Internet sans frontière fustige la banalisation de la coupure d’internet par certains Etats.
De plus en plus, le nombre de coupure d’internet dans les Etats au monde et en Afrique croit de façon exponentielle. Selon l’ONG Internet sans frontière, « Le nombre de coupures Internet dans le monde a monté en flèche entre 2015 et 2016, passant de 15 à 56 cas documentés. » « Internet Sans Frontières et ses partenaires sont plus que jamais mobilisés pour éviter la banalisation de ce phénomène. L’accès à Internet est un bien public, supérieur aux contingences politiques », a déclaré Julie Owono, Directrice Exécutive de ladite organisation. « L’Afrique a été particulièrement touchée en 2016: les gouvernements du Gabon, de la Gambie, du Mali, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo et du Tchad ont tous interrompu l’accès à tout ou partie de leur Internet », précise le communiqué de l’ONG.
L’avenir politique, notamment en termes d’élections, n’est pas un gage de sérénité. « Le point commun entre ces coupures Internet est un contexte politique tendu, sur un continent où les appels à la démocratisation sont exprimés par un nombre croissant de citoyens. Le calendrier électoral sur le continent pour les deux prochaines années peut justifier des craintes d’autres interruptions volontaires de l’accès à Internet », ajoute le communiqué.
« En ces temps de discussions politiques et de débats précédant la prochaine période électorale de 2018 au Cameroun, Internet Sans Frontières appelle le gouvernement camerounais à s’abstenir d’utiliser l’accès à Internet comme un outil pour museler la libre expression des citoyens et la libre circulation de l’information », poursuit le communiqué.