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Justice : 15 ans de prison pour Iya Mohammed, l’ancien président de la FECAFOOT

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Le verdict a été rendu au Tribunal criminel spécial (Tcs) jeudi à Yaoundé.

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Iya Mohamed, ancien président de la FECAFOOT

Le feuilleton de l’affaire ministère public et Etat du Cameroun (Sodecoton) contre Iya Mohammed, ancien directeur général de la Société de développement du Coton (Sodecoton) et ses coaccusés a pris fin jeudi au TCS. Lucien Fotso, comptable, Pierre Kaptene, attaché de direction à la Sodecoton, Henri Clavier, directeur général adjoint de ladite entreprise, Mahamat Karagama, directeur des ventes, Christophe Mbaiougam, un autre haut cadre de cette entreprise et Jérôme Minlend, président directeur général du cabinet Cameroun audit conseil (Cac) ont été fixés sur leur sort. A cette audience de délibéré, étaient présents à la barre Iya Mohammed et Lucien Fotso qui ont suivi jusqu’au bout la sentence.

Dans son verdict, le Tcs, par la voix de son président Yap Abdou, a déclaré coupable Iya Mohammed et l’a condamné à 15 ans d’emprisonnement. Dans la même veine Mahamat Karagama, absent à cette audience, et Christophe Mbaiougam, en fuite, ont été condamnés à vie. Ces trois accusés doivent payer solidairement à la Sodecoton la somme de 12,180 milliards de F de dommages et intérêts.

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Par contre, Lucien Fotso, Henri Clavier, Pierre Kaptene et Jérôme Minlend ont été déclarés non-coupables au bénéfice du doute de détournement de deniers publics en coaction.

Tous étaient accusés du détournement de la somme globale de 11,293 milliards de F. Cinq griefs avaient été retenus contre l’accusé principal et une dizaine de ses collaborateurs au Tcs. Il s’agit notamment de la perception indue d’avantages salariaux, des déperditions de stocks d’huile, de tourtereaux et de ristournes, des dépenses illégales au profit de Coton Sport de Garoua, du paiement d’une prestation incompatible, et du prélèvement d’une indemnité sans base légale au cours des exercices allant de 2005 à 2010.

Pour Me André Marie Owono, conseil de la Sodecoton, la décision rendue devrait être admise au bénéfice de la crédibilité. « La décision prononcée ne me surprend pas. Les faits reprochés étaient suffisamment graves pour être sanctionnés », a-t-il indiqué. Et de poursuivre : « En tant qu’acteur, dans un procès aussi sensible, il faut savoir trois choses dans ce dossier : quels sont les faits, comment se sont déroulés les débats et sur quelle base le tribunal a statué pour prononcer son verdict ? Concernant la Sodecoton, nous sommes restés réservés par rapport à toutes sortes de déclaration hâtive. »

« Nous prenons acte de la décision du tribunal et nous compatissons vis-à-vis de ceux qui ont été condamnés. Chacun a joué à sa partition ». A sa suite, Me Eugène Balemaken, conseil d’Iya Mohammed a reconnu que le Tcs a joué son rôle. Mais, a conclu tout de même : « Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre.»

« Dès demain, nous allons former un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. En vertu des pouvoirs qui sont conférés à cette juridiction, que sont le pouvoir d’anéantir cette décision et de statuer à nouveau, nous pensons que tout espoir est encore permis ».


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