Lebledparle.com, CWT
Dans une déclaration publiée le lundi 9 mars 2020, le Cameroon people’s party (CPP) revient sur les attentats de Galim et de Bamenda du week-end dernier.
Dans cette déclaration, le CPP exprime sa consternation par rapport à ses attaques qui sont de trop et pense qu’il est temps qu’on un terme à la violence qui fait perdre la vie à plusieurs camerounais.
Le CPP dans sa déclaration réitère les mesures qu’elle a toujours proposé pour que la crise anglophone s’achève. Il s’agit entre de la libération des prisonniers concernés par la crise au NOSO, la négociation d’un cessez le feu, du lancement d’un processus de justice et de paix.
Le parti politique de Kah Walla estime que le régime gouvernant et son chef ne veulent pas résoudre la crise socio-politique qui sévit en ce mome,t en zone anglophone avec des extensions au niveau des régions voisines. Et comme tel, la solution ultime est le départ de ce régime. « La responsabilité la plus importante de tout Gouvernement est de préserver et de sauvegarder la vie de ses citoyens. Compte tenu de cet échec dans la plus fondamentale de ses responsabilités, nous ne pouvons que conclure une fois de plus que la solution ultime pour le Cameroun est la démission du régime Biya, permettant ainsi au Cameroun d’entrer dans une transition politique », a écrit Kah Walla.
Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la déclaration.
Douala, 09 mars 2020
*DÉCLARATION SUR LES ATTENTATS DE GALIM ET BAMENDA*
Au terme d’une magnifique Journée internationale de la femme, où nous nous sommes exprimées en tant que Camerounaises :
- • Pour pleurer nos morts.
- • En solidarité avec toutes les communautés victimes de la violence.
- • Avec force pour exiger la fin de la violence et le chemin de la justice et de la paix dans notre pays
C’est avec une grande consternation que nous avons appris que la violence avait de nouveau éclaté à Galim et à Bamenda.
Nos sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers. Aux blessés, nous souhaitons force, courage et un prompt rétablissement.
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons. Chaque vie camerounaise est importante. Nous pleurons la perte de chaque vie. Que vous soyez un soldat, un combattant séparatiste ou un civil, vous méritez la vie.
Les incidents de Galim et de Bamenda sont d’autant plus alarmants que :
- • L’utilisation d’un engin explosif suggère un tout nouveau niveau et une nouvelle échelle de violence qui met encore plus en danger la vie des citoyens.
- • L’incursion dans la région de l’Ouest suggère une volonté et une capacité des groupes armés à se déplacer au-delà des régions qui ont été le théâtre principal des violences au cours des trois dernières années.
C’est pourquoi il est impératif de mettre fin à la violence.
Le CPP a déjà proposé des mesures pour apaiser la situation et construire un chemin vers la paix et la justice.
C’est le lieu réitérer ces mesures ici :
- • Libérer toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette crise, notamment celles qui n’ont commis aucun acte de violence.
- • Négocier des cessez-le-feu. Dans l’état actuel de la crise, cela nécessite un travail sur le terrain allant de département à département pour négocier avec les groupes armés, la population, les forces armées, les organisations religieuses, les organisations de la société civile, les autorités traditionnelles, etc. Les femmes et les jeunes doivent être représentés proportionnellement dans ces négociations.
- • Lancer un processus de justice et de paix qui apportera une justice de transition aux victimes, tiendra les auteurs des crimes responsables et permettra aux communautés de se guérir et de se rétablir.
Le CPP a fait ces recommandations à maintes reprises au Gouvernement du Cameroun et au régime Biya.
Face à ces nouvelles tragédies et à ces pertes de vies supplémentaires, nous ne pouvons que conclure, comme nous l’avons fait auparavant, que le régime Biya ne veut pas et ne peut pas mettre sur la table des solutions viables pour les voies de la paix.
La responsabilité la plus importante de tout Gouvernement est de préserver et de sauvegarder la vie de ses citoyens. Compte tenu de cet échec dans la plus fondamentale de ses responsabilités, nous ne pouvons que conclure une fois de plus que la solution ultime pour le Cameroun est la démission du régime Biya, permettant ainsi au Cameroun d’entrer dans une transition politique.
Pour le Cameroon People’s Party
Kah Walla
Présidente Nationale
