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Kah Walla : « Le drame de Gouache parle au gouvernement camerounais »

Walla Kabang Kah

Lebledparle.com vous propose l’intégralité de la déclaration du CPP suite à l’éboulement de terrain à Gouache 4, bloc 6 à Bafoussam 3 dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 octobre 2019. Le parti de Kah Walla adresse ses condoléances aux familles des victimes et appelle le gouvernement du Cameroun à procéder à des changements profonds, pour que de tel drame n’arrive plus ou presque pas.


Walla Kabang Kah
Kah Walla – capture photo

*LE DRAME DE GOUACHE APPELLE DES CHANGEMENTS PROFONDS ET URGENTS !*

Les morts survenus à la suite de l’éboulement de terre dans l’arrondissement de Bafoussam III, au quartier Gouache 4, Bloc 6, constituent sans aucun doute un évènement tragique qui continue de secouer l’ensemble de la communauté nationale.

Avant toute chose, le CPP adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes de cette catastrophe. Il se joint à l’ensemble des voix qui appellent à une prise en charge des rescapés, un accompagnement des familles des victimes et un soutien pour l’inhumation digne des personnes décédées.

En tant que Nation, nous le devons à ces compatriotes qui sont aujourd’hui frappés par le malheur.

Nous ne pouvons rester indifférents à ce qui est survenu. Tous autant que nous sommes, devons contribuer à ce que toutes les leçons de cette catastrophe soient tirées.

D’autant plus que les changements au niveau climatique qui contribuent à ce type de crise, risquent de s’intensifier à l’avenir.

C’est dans cette optique que, au – delà de la gestion de la catastrophe en cours, nous devons sérieusement travailler sur les différents chantiers ci – dessous :

A court terme, il s’impose :

  1. 1. La mise à jour des études sur les différentes zones à risque sur l’ensemble du territoire en général, dans les zones à forte densité de population en particulier.
  2. 2. L’identification et la ré – installation des populations déplacées dans des espaces sécures.
  3. 3. Le développement et la mise en application d’un plan d’évacuation des populations vivant dans les zones à risque.
  4. 4. La dotation des organismes en charge de la prévention et de la gestion des catastrophes de ressources humaines, matérielles et financières leur permettant de se déployer sur l’ensemble des sites jugés dangereux ou à risque.
  5. 5. La mise à jour et l’élaboration des plans de réponse aux catastrophes sur l’ensemble du territoire national.

A moyen et long terme, il sera absolument nécessaire :

  1. 6. D’appliquer de manière effective les plans d’urbanisme et d’occupation des sols sur l’ensemble du territoire national.
  2. 7. De développer un système plus efficace pour gérer l’installation des populations dans les centres urbains du fait de l’exode rural.
  3. 8. De développer des systèmes de gestion de nos villes plus efficaces pour empêcher et / ou mettre fin au phénomène d’installation anarchique des populations dans des zones à risques.
  4. 9. De développer des systèmes plus efficaces pour l’octroi des différents permis et certifications relatifs aux problématiques de l’habitat dans nos villes.
  5. 10. D’améliorer la coordination entre les différents intervenants dans la gestion de nos villes. Il faut clairement que des changements soient apportés à la façon dont se coordonne les ministères, les services déconcentrés de l’Etat et les communes d’arrondissement dans la mise en œuvre des politiques de l’habitat.
  6. 11. Une éducation régulière des populations à travers différentes stratégies d’information et de formation de ces dernières sur les divers risques qu’elles encourent et les exigences de la loi qui doivent être respectées.
  7. 12. Une véritable gestion participative des municipalités qui permet d’identifier les problèmes en avance, de trouver des solutions ensemble avec la population, d’obtenir l’adhésion de la population dans la mise en application de ces solutions.

Evidemment, tous ces chantiers ne peuvent pas être mis en œuvre s’il n’y a pas de changements chez les dirigeants, dans les pratiques et dans le système de gouvernance actuels.

Le drame que nous vivons pouvait être évité au regard de nos lois.

Le drame que nous vivons peut se produire partout dans le pays.

Si nous ne nous secouons pas, il ne faudra pas s’étonner que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

En l’état actuel des choses, ce qui fait cruellement problème, ce sont entre autres :

Les dysfonctionnements des services de l’Etat en charge de la délivrance des permis et des certifications d’une part, de la veille et de la régulation des constructions d’autre part.

L’absence de fermeté des services de l’Etat et des acteurs politiques (Nationaux et locaux) qui, du fait de diverses raisons, laissent prospérer des situations à risque.

Le déficit de fonctionnalité des structures en charge de la prévention et de la gestion des catastrophes. Qu’il s’agisse des structures logées au sein des ministères ou celles présentes dans les villes, elles ne sont pas dotées du minimum pour pouvoir fonctionner effectivement.

L’extrême lenteur qui existe entre le constat ou le signalement des situations problématiques et la prise de décisions pour les résoudre.

L’incompétence et la corruption qui prospèrent allègrement dans les services publics.

L’échec des politiques publiques en matière d’accès au logement. Les logements sociaux, quand ils existent, sont hors de portée pour les classes moyennes.

Tous ces déficits, insuffisances et dysfonctionnements sont des facteurs amplificateurs de l’incivisme et prospèrent d’autant plus que les populations camerounaises vivent de plus en plus dans une précarité abjecte.

*GOUACHE NOUS PARLE !*

Le meilleur hommage à nos compatriotes emportés par la catastrophe, c’est de mettre en œuvre les changements urgents et profonds qui démontrerons que des leçons véritables auront été tirées.

Nous le leur devons.

Nous nous le devons à nous – même.

*Pour le Cameroon People’s Party*

Pour approfondir :   Ambam : Le festival « Mvet Oyeng » rassemble les Ekang de l’Afrique Centrale

*Kah Walla*

*Présidente Nationale*


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