Susceptible d’écoper d’une lourde sanction pour avoir tenu des propos racistes à l’endroit du Brésilien Neymar, Alvaro Gonzalez a bénéficié du soutien du Lion indomptable.
Le Classique PSG-OM (0-1) est maintenant passé depuis huit jours, mais en coulisses, le match se poursuit. Autour d’un point précis : les accusations de racisme visant Alvaro Gonzalez. Selon Neymar, le défenseur espagnol de Marseille aurait prononcé à son encontre des insultes racistes durant la partie, ce qui l’a mis hors de lui. Le Brésilien a d’ailleurs été expulsé. Une affaire sérieuse, que la commission de discipline de la Ligue de football professionnel a placé mercredi dernier en instruction avant de prendre, ou non, des sanctions.
L’instance veut avoir le temps de consulter toutes les images à disposition, et devrait probablement observer la séquence isolée ce week-end par une chaine brésilienne, sur laquelle Alvaro traiterait Neymar, selon plusieurs experts en lecture labiale, de « singe ». En attendant la décision de la commission, l’OM est tout de même venue au soutien de son défenseur, assurant que celui-ci n’est pas raciste. Ce qu’estime aussi un joueur de l’OL : Karl Toko-Ekambi.
« C’est un super mec »
Transféré d’Angers à Villarreal à l’été 2018, l’attaquant camerounais a côtoyé lors de sa première saison espagnole Alvaro Gonzalez dans le vestiaire du sous-marin jaune. Et il n’en pense visiblement que du bien.
« On parle beaucoup de cette affaire en France, explique Karl Toko-Ekambi, selon des propos rapportés ce lundi par Marca. Mes coéquipiers (à Lyon) m’ont interrogé au sujet d’Alvaro et je leur ai dit que c’est un super mec. A aucun moment, il n’a prononcé une parole raciste (à Villarreal). Je suis moi-même noir et il n’a jamais fait référence à la couleur de quelqu’un. »
Aussi, Toko-Ekambi a du mal à croire que le défenseur marseillais ait pu se laisser aller à un tel dérapage. Et si c’est le cas, il refuse de le cataloguer comme raciste. « Alvaro a été l’un des premiers avec lesquels j’ai parlé à mon arrivée, il m’a toujours fait rire, il essayait de parler français pour m’aider à m’adapter, et m’a appris l’espagnol, poursuit le joueur de l’OL. (…) S’il a dit quelque chose, je suis sûr qu’il n’est pas raciste. Alvaro n’est pas comme ça.»