L’ancien vice-président William Ruto a devancé son adversaire Raila Odinga, opposant historique, soutenu par le président Uhuru Kenyatta. Une victoire contestée par 4 membres de la commission électorale du Kenya sur 7.
Selon le président de la commission électorale du Kenya, l’ancien vice-président William Ruto a devancé de 233 211 voix son adversaire Raila Odinga, opposant historique, soutenu par le président Uhuru Kenyatta. Cependant, 4 membres de la commission sur 7 ont rejeté le verdict, a appris Lebledparle Kenya.
Le Kenya a un nouveau résident. Il s’agit de l’ancien vice-président, William Ruto. Les résultats des élections présidentielles dans le pays ont été rendus publics lundi 15 août, par le président de la commission électorale du Kenya, Wafula Chebukati.
Selon Wafula Chebukali, William Ruto aurait réuni 50,4% des suffrages exprimés lors de l’élection présidentielle du 09 août dernier. Il devance ainsi son adversaire, l’opposant historique Raila Odinga à qui 48,8% des voix sont accordées.
Mais à peine élu, William Ruto est déjà au cœur d’un contentieux électoral, car l’annonce du président de la commission électorale kenyane semble sonner le début d’une nouvelle crise politique, plutôt que la fin d’une période électorale tendue. En effet, quatre des sept membres de la commission électorale, dont sa vice-présidente, ont publiquement rejeté les résultats proclamés par le président de l’institution, en raison du “caractère opaque du processus”. D’ailleurs une première annonce des résultats ce lundi matin avait été empêchée par des échauffourées qui ont été retransmises en direct à la télévision nationale.
Ce contentieux électoral laisse craindre le début d’une crise politique rappelant les années les plus sombres du Kenya. Depuis 2002, toutes les élections présidentielles du Kenya ont en effet été contestées et ont parfois débouché sur des violences meurtrières.
S’il est confirmé à la tête du pays, au-delà de la préservation de la paix et de l’unité nationale, William Ruto aura à faire face aux défis urgents de la dette, de l’augmentation du coût de la vie et de l’accélération de la politique industrielle du pays. Il aura aussi réussi, à 55 ans, l’exploit de battre une alliance inédite entre l’opposant historique Raila Odinga et le président sortant Uhuru Kenyatta, qui avait mis ces dernières années son ancien colistier sur la touche.