Bergeline Domou, militante engagée de le Cameroon’s People Party (CPP) de Kah Walla, a été interpellée ce mardi vers midi par des éléments du Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) alors qu’elle était à la Librairie des Peuples Noirs au quartier Tsinga de Yaoundé.
D’après ses proches, la secrétaire générale du CPP a été interpellée «suite à une dénonciation pour escroquerie d’un responsable de Chococam à Yaoundé». D’après Gerard Philippe Kuissu Mephou «elle aurait menacé au téléphone le responsable» de la chocolaterie camerounaise. Les mêmes sources informent qu’elle a été libérée autour de 20h «suite à l’intervention de Patrice Nganang» et devrait repartir au Sed ce mercredi à 8h pour la suite de son interrogation.
Bien connue dans le milieu de la société civile camerounaise, cette activiste des droits de l’homme avait déjà séjournée au Sed et à la prison centrale de Yaoundé en novembre 2012 pour avoir fait des photos lors du procès d’Enoh Meyomesse, un autre activiste de la société civile. Coordonnatrice du Collectif pour la libération d’Enoh (CLE), Bergeline Domou, avait mis une batterie en marche pour soutenir ce dernier durant tout son procès jusqu’à sa libération.
«Suite à la plainte portée contre le Président de la République pour crime économique en 2012 par le mouvement Article 53 de Patrice Nganang, dont-elle est Coordonnatrice pour les régions du Centre et du Sud, elle subira comme tous les autres membres, une véritable chasse aux sorcières par les bourreaux du système. Malgré menaces et persécutions avec en prime un séjour au Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed); véritable laboratoire de menaces et d’intimidations destiné à taire toute forme de contestation anti-système, Bergeline reste très active dans sa lutte contre le régime corrompu et incompétent de Yaoundé», relève le CPP.