Selon les perspectives du FMI, le sous-continent devrait réaliser une croissance de 4,5% en 2015, derrière les pays émergents d’Asie (6,6%), mais devant les autres régions du monde.
L’Afrique subsaharienne (46 à 48 pays, iles comprises, des 54 pays du continent) devrait connaitre la plus forte croissance en 2015, derrière les pays émergents d’Asie mais devant les autres régions du monde, d’après l’édition de printemps 2015 du rapport sur les perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne, lancée ce mardi à Yaoundé.
L’Afrique subsaharienne, d’après les projections du Fonds monétaire international (FMI, devrait réaliser un taux de croissance de 4,5% en 2015 et 5,1% en 2016. L’Afrique subsaharienne avait réalisé 5,8% en 2014, avant la chute du cours du baril de pétrole sur le marché international.
Les perspectives de l’économie mondiale tablent sur une croissance de 3,5% en 2015 sur l’étendue du globe et l’atteinte de 3,8% en 2016 avec le redressement de la croissance dans les pays émergents.
Aux États-Unis, première puissance économique mondiale, la croissance devrait dépasser 3 % en 2015–16.
Le FMI table sur des projections de 1,5% pour la Zone euro en 2015 ; et 1,6% en 2016.
Les pays émergents et en développement d’Asie affichent les meilleures perspectives: 6,6% en 2015 et 6,4% en 2016.
Le choc des cours du pétrole
Ces perspectives risquent d’être cependant compromises pour les pays exportateurs de pétrole, à cause de la baisse continue de cet hydrocarbure sur le marché international depuis un semestre. Ils devront ainsi, selon le FMI, ajuster considérablement leurs finances publiques. Les autres pays devraient profiter de la baisse des cours du pétrole en prenant toutefois en compte eux aussi la chute sur le marché international de certains produits de base non pétroliers.
Le Nigéria, fortement dépendant de ses exportations d’hydrocarbures, devrait réaliser une croissance de 4,8% en 2015, et 5% en 2016, du fait de l’investissement dans les infrastructures et de la vigueur de sa consommation. L’Afrique du Sud, à cause de ses problèmes d’énergie, tourne quant à elle autour de 2% cette année, et 2,1% l’année prochaine.
Le Cameroun, qui ne dépend pas fortement des exportations de pétrole, d’après les données du FMI, devrait connaitre une croissance de 5% en 2015-16, «soit un niveau plus ou moins inchangé» par rapport à 2014. «A plus long terme, pour pérenniser la croissance, il importera de veiller à ce que le secteur privé prenne progressivement la relève du secteur public comme moteur de croissance», recommande le FMI à l’endroit du Cameroun.