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L’ancienne première dame d’Haïti raconte le film de l’assassinat de son mari et envisage de se présenter aux élections présidentielles

Haitor

Encore dans un état de convalescence, Martine Moïse s’est confiée au quotidien américain The New York Times publié le 30 juillet 2021.

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 Marine Moïse (c) Droits réservés

Le 7 juillet 2021, la nouvelle de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse t était tombée comme un coup de massue sur la tête des citoyens du monde.

Alors que son épouse, Marine Moïse avait été également annoncée morte par plusieurs médias, il n’en était rien. Elle avait été certes grièvement blessée, mais conduite de toute urgence à l’hôpital à Miami où elle se fait soigner. Trois semaine après la scène horrible, l’ex première dame a brisé le silence.

Le film du drame

En effet, selon le témoignage de la veuve, elle se réveille au petit matin du 7 juillet sous les coups de feu des individus qui ont pris d’assaut la résidence du président. Alerté par le danger, ce dernier a confié à sa femme après avoir raccroché le téléphone: « J’ai eu Dimitri Hérard, j’ai eu Jean Laguel Civil. Et ils m’ont dit qu’ils arrivaient».
Après avoir caché ses deux enfants tous âgés d’une vingtaine d’années dans une salle de bain avec le chien, Martine dit s’être allongée à même le sol selon le conseil de son mari : « Je pense que c’est là que tu seras en sécurité », pouvait-elle entendre les dernières paroles de son bien aimé. Et bien bientôt, ce fut la fin d’une vie d’un Être cher à la dame attristée : « La seule chose que j’ai vue avant qu’ils le tuent a été leurs bottes », relate-t-elle dans les colonnes du journal américain.

Pendant que les assassins opéraient, ils ont fouillé dans la chambre, la victime a entendu une conversation téléphonique en espagnol indiquant qu’ils « cherchaient quelque chose dans la pièce et ils l’ont trouvé », fait-elle savoir.  

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Ayant ôté la vie au président, les bourreaux ne laisseront pas la première dame saine et sauve. Ils vont lui assommer une balle : « A ce moment-là, j’ai eu l’impression de m’étouffer à cause du sang dans ma bouche, et je ne pouvais pas respirer », se rappelle-t-elle.Les individus ont cru avoir réussi deux coups : « Quand ils sont partis, ils ont cru que j’étais morte », confie-t-elle à notre confrère.

De nombreux soupçons

Au moment où l’ancienne première dame haïtienne se remet peu à peu de ses blessures, elle a de la peine à comprendre comment des commandos ont pu pénétrer dans la résidence présidentielle sans être interceptés par les hommes de la garde ; la cinquantaine par là.

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« Je ne comprends pas comment personne n’a été touché par des balles », soupçonne Martine Moise à propos des forces de sécurité censées protéger son mari.

Selon les propos de la femme politique, « Seuls les oligarques et le système pouvaient le tuer ». Et de ce fait, elle souhaite que justice soit fait sur la mort de son époux.

« J’aimerai que les personnes qui ont fait ça soit arrêtées, sinon elles vont tuer chaque président qui prendra le pouvoir », déclare-t-elle au journal américain avant de poursuivre : « S’ils l’ont fait une fois, ils le referont encore ».

L’ambition n’est pas morte

Malgré les deux interventions chirurgicales subies et qui risqueraient lui laisser un handicap, Martine Moise compte poursuivre la vision de son défunt mari en se présentant à la présidentielle : « Le président Jovenel avait une vision et nous les Haïtiens, n’allons pas laisser cette vision s’éteindre », s’est-elle confiée à notre confrère.


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