L’avocat au barreau du Cameroun soutient que la détention de son client ne tient « sur aucune logique ».
Interpellé le 17 avril 2020, pour avoir appelé à un soulèvement populaire dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, Sébastien Ebala a été entendu le 22 avril 2020 au service central des recherches du Secrétariat d’État à la Défense (SED)
Dans sa publication du 24 avril 2020, le journal Le Jour renseigne de l’activiste a « été entendu pour les faits d’actes de terrorisme, d’incitation à la rébellion outrage au Président de la République, de manifestation illégale et propagation de maladie contagieuse. On lui reproche surtout d’organiser une manifestation pendant que le pays fait face à une grande pandémie ».
À en croire Me Emmanuel Simh, son avocat, qui a assisté à son audition, « le prévenu est gardé à vue pendant 15 jours et cette détention peut être renouvelée selon la loi de 2014 sur le terrorisme. Cette audition débutée à 10 h a duré environ trois heures de temps ».
L’activiste Sébastien Ebala, a été arrêté le même jour que Paul Daizy Biya, un animateur radio et un certain Tchebo Tchebo « par les agents de la Division de la sécurité militaire. Après quelques heures de détention dans les locaux de la SEMIL, ils ont été mis à la disposition du SED ».
Me Emmanuel Simh dénonce les conditions de leur interpellation « qui défient toute logique ». Sébastien Ebala « dit avoir été torturé à la SEMIL pendant sa détention dans cette unité. Pendant son audition…, les enquêteurs ont cherché à savoir si l’activiste avait un lien avec le président du MRC. Mais le prévenu a affirmé qu’il agissait en son âme et conscience et qu’il n’avait aucun lien avec le président du MRC ou encore d’autres militants de son parti ».