Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA-Cameroun) a rendu public son rapport mensuel le 14 décembre 2020.
Pour le seul mois d’octobre 2020, OCHA-Cameroun dénombre 669 attaques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire sans merci depuis quatre longues années.
L’organe précise que « le mois d’octobre a été marqué par les attaques les plus violentes et les plus sanglantes contre l’éducation depuis le début de la crise en 2017 », peut-on lire dans le communiqué.
Selon ledit rapport, les zones les plus dangereuses constituent les départements du Bui et de la Mezam au Nord-ouest et ceux de la Meme, du Fako et du Boyo au Sud-Ouest.
L’organe de l’Onu ne lésine pas à rappeler les évènements attribués aux combattants séparatistes et combien tragiques, qui ont marqué l’histoire du Cameroun au cours du mois d’octobre 2020 : « Des incidents majeurs ont été enregistrés dans les divisions de Bui et Mezam dans la région du Nord-Ouest, dans les divisions de Meme, Fako et Boyo dans le Sud-Ouest, le massacre de Kumba le 24 octobre étant l’attaque la plus meurtrière et la plus violente. Au moins huit enfants ont été tués, et plus d’une douzaine ont été blessés après que des tireurs non identifiés aient pris d’assaut l’Académie internationale bilingue Mother Francisca à Kumba, dans le département de la Meme, ce jour-là. Le 23 octobre, la veille, 15 étudiants du Collège polyvalent progressiste de Bamenda auraient été enlevés par des combattants des groupes armés non étatiques (NSAG) alors qu’ils rentraient de l’école », relate le document.
A en croire ces données, les forces de Défense ont aussi leur part de griefs : « Il s’agit notamment du transport forcé d’enfants vers des écoles publiques dans des fourgons militaires, de l’occupation d’installations scolaires non opérationnelles et de la fermeture d’écoles informelles ou communautaires au profit d’écoles publiques. De tels incidents ont été signalés dans les divisions de Ngo-Ketunjia, Bui et Donga Mantung, toutes situées dans la région du Nord-Ouest », informe OCHA-Cameroun.