Le mercredi 2 décembre 2020, une commission de l’ONU a voté le déclassement du cannabis de la catégorie des drogues les plus dangereuses du monde, pour usage médical. Selon les experts, l’approbation de cette recommandation n’aura pas d’implications immédiates qui mèneraient à un relâchement des contrôles internationaux. Chaque gouvernement aura toujours sa propre législation, qui lui permettra de classifier le cannabis comme il l’entend.
Si jusque-là, la plante et sa résine étaient dans « l’annexe IV » de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, très restrictive, aux côtés de substances à faible valeur ajoutée médicale et rendant très dépendant. Le cannabis est désormais dans « l’annexe I » de cette même convention : toujours très propice à la dépendance mais avec un potentiel thérapeutique.
D’après Alfredo Pascual, journaliste pour le Marijuana Business Daily, dans les colonnes de Le Monde, le « monde a changé depuis le début des années 1960 », et donc jusqu’à présent la classification du cannabis constituait un frein pour la recherche.
Le journal français Le Monde explique que le vote pour ce changement de classification a été acquis à une très faible majorité. Car, « même si une cinquantaine de pays à travers le monde usent déjà du cannabis médical, la question fait largement polémique ».
Désormais, le cannabis pourra être utilisé dans la fabrication de médicaments, au même titre que l’opium ou la morphine, sans que son utilisation soit découragée par l’ONU, comme c’était le cas jusqu’alors.