A travers la « Revue des dépenses publiques » intitulée « Aligner les dépenses publiques aux objectifs de la Vision 2035 », la Banque mondiale préconise une augmentation de salaire des agents de l’État.
L’institution financière internationale a rendu publique cette revue le mardi 5 février, et demande au Cameroun de « clarifier et reclasser les dépenses budgétaires ayant nature de rémunération, par exemple les indemnités journalières, et les inclure dans la masse salariale » Ceci, conformément aux directives de Gestion des finances publiques.
Sur la base des recommandations de la revue, Elisabeth Huybens directrice des Opérations de l’institution dans le pays, a déclaré qu’un plan d’action de réformes prioritaires du système des finances publiques a été élaboré par les autorités camerounaises en concertation avec l’équipe de la Banque mondiale. « Ce plan d’action servira de base au dialogue entre notre institution et le gouvernement Camerounais.», a indiqué la représentante de la Banque mondiale.
Au Cameroun, les indemnités journalières des membres d’un comité technique vont de 50 000 FCFA, pour un personnel de soutien, à 200 000 FCFA pour le président de comité. « Cette pratique [est] devenue au fil du temps une importante source de revenus pour certaines catégories de fonctionnaires », note le rapport.
Dans un arrêté du 5 février dernier, le Premier ministre procède à une revalorisation d’indemnité, notamment du coordonnateur de secrétariat technique qui passe de 125 000 FCFA à 150 000 FCFA.
D’après la dernière grille des salaires adoptée le 1er juillet 2014, « le salaire de base mensuel le plus élevé (correspondant au grade A2) est de 573 dollars (soit un peu plus de 300 000 FCFA, tandis que le plus bas est de 76 USD (soit un peu plus de 40 000 FCFA) ». « Ce qui est peu par rapport à ceux de leurs homologues dans les autres pays pairs d’Afrique subsaharienne », écrit la Banque mondiale.