Pour le compte de la femme africaine en générale et de la femme camerounaise en particulier, la présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) et maire de la commune de Bangangté (ouest-Cameroun), Célestine Ketcha Courtès, prend part à la 61è session de la Commission de la condition de la femme (CSW61), au siège des Nations Unies à New York.
En marge de cette solennité placée sous le thème : «L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution» qui se tient du 13 au 24 mars 2017 , Mme Ketcha Courtès, spécialiste des questions de Coopération au développement en partenariat avec les Cités et gouvernements locaux unis (Cglu) et l’État du Cameroun, a eu l’insigne honneur de donner, le 13 mars 2017, une conférence parallèle très courue, sous le thème «Women for Sustainable Development in Africa» ou La femme pour le développement durable de l’Afrique.
Le panel était composé, entre autres, de Fatimetou Abd El Malick (maire mauritanienne et ancienne présidente du Refela), d’Airin Rachmi Diany (maire indonésienne), Teresa Incháustegui (directrice générale de l’Institut des femmes au Mexique) et Marlène van Benthem (directrice de programme de Soroptimist International).
À la question, les femmes doivent-elles créer leurs partis pour s’imposer en politique ? Ketcha Courtès répond, sans détour : «Il ne s’agit point de faire la compétition avec les hommes ou de créer leurs partis, mais les femmes doivent compter sur leurs capacités, courage, confiance en soi et surtout sur la volonté politique des chefs d’États et de parti qui, comme le président camerounais Paul Biya, doivent prescrire l’admission obligatoire des femmes en politique. Et les listes zébrées apparaissent incontournables pour la parité. Pour l’autonomisation dans le monde de travail en mutation, il faut que les filles aillent à l’école et embrassent les séries scientifiques et techniques, pour ne plus être réservées aux postes féminisés tels que secrétaires de bureau, etc.»
Pour Mme Fatimetou : «C’est la première fois que le REFELA s’ouvre les portes des Nations Unies».