La CEDEAO et l’Union africaine exigent la libération immédiate du président guinéen Alpha Condé, arrêté par des militaires dans la matinée du 5 septembre 2021.
Un Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), dirigé par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, a annoncé avoir arrêté Alpha Condé et suspendu la Constitution. Les putschistes renseignent que le chef d’État « est avec eux et qu’il va bien ».
En dehors de quelques images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, aucune autre nouvelle d’Alpha Condé. Celui qui a dirigé la Guinée pendant onze ans et venait d’être élu pour un troisième mandat, a marqué la vie politique guinéenne pendant un demi-siècle. Une carrière à rebondissements durant laquelle il aura connu l’exil, la prison et le pouvoir suprême.
La CEDEAO et l’UA condamnent
Le président en exercice de l’Union africaine, Félix Tshisekedi, et le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, condamnent toute « prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du président Alpha Conde », indique un communiqué conjoint des deux organisations.
Elles invitent, par ailleurs, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine à se réunir d’urgence pour « examiner la nouvelle situation » en Guinée et « pour prendre les mesures appropriées aux circonstances »