Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), Dieudonné Massi Gams, a alerté les parlementaires sur les défis auxquels fait face l’institution dans sa mission de lutte contre la corruption. Avec un budget autour de 2 milliards de francs CFA, la Conac est confrontée à des limitations en termes de ressources financières, matérielles et humaines.
Lors d’un forum d’informations et d’échanges à l’Assemblée nationale, Dieudonné Massi Gams a souligné les limites de la Conac en raison d’un budget annuel stagnant de moins de deux milliards de francs CFA depuis sa création. Cette somme, jugée insuffisante, entrave la pleine réalisation de la mission de l’institution dans la lutte contre la corruption qui sévit dans divers secteurs d’activités au Cameroun.
Appel à une volonté politique pour renforcer la lutte anti-corruption
Les parlementaires présents au forum, dont l’honorable Koupit Adamou et le président du bureau exécutif Engelbert Essomba Bengono, ont souligné le besoin d’une volonté politique plus forte pour renforcer la lutte anti-corruption. Ils ont évoqué la nécessité de mettre en œuvre une loi anti-corruption au Cameroun, conférant à la Conac une personnalité juridique, une autonomie financière et des pouvoirs accrus. Cette loi serait également un moyen d’internaliser les conventions de l’Union africaine et des Nations Unies contre la corruption, ratifiées par le Cameroun.