Si la rencontre entre Paul Biya et Tibor Nagy s’est déroulée à huis clos, la chaine publique croit savoir sur quel sujet les deux hommes se sont entretenus.
Après la RDC qu’il a visitée ce jeudi, le diplomate américain Tibor Nagy, est au Cameroun pour une visite de travail de 72 heures. Il a été reçu par le président de la République en audience en début d’après-midi de ce lundi 18 mars 2019.
« Nous avons eu des discussions sur les relations entre nos deux pays. Nous allons continuer les discussions avec les autres membres du gouvernement. Pour les USA, le Cameroun est un pays vraiment important. » a confié Tibor Nagy à la presse au perron du palais. Se refusant de donner plus de détails. « Les dispositions diplomatiques sont toujours confidentielles »
Mais la CRTV croit savoir sur quoi les deux hommes se sont entretenus. « Au menu des échanges de près d’une heure, des questions bilatérales. Mais de source digne de foi, l’affaire Maurice Kamto n’a aucunement été évoquée, ni la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, considérée alors comme une affaire camerouno-camerounaise. Par contre, le Sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines, encourage le dialogue avec la société civile, tout comme il encourage l’investissement américain au Cameroun » a dit le reporter Dieudonné Omgba, dans son compte rendu d’audience au journal de 17h.
Pourtant, avant d’arriver à Yaoundé, le diplomate américain avait multiplié des déclarations dans lesquelles il se montrait préoccupé par l’emprisonnement de Maurice Kamto et Cie promettant d’exiger leur libération, comme rapportait Lebledparle.com. Il avait aussi critiqué la gestion de la crise anglophone par le gouvernement de Paul Biya. Le « Monsieur Afrique » de Donald Trump, qui a également été adjoint de l’ambassadeur du Cameroun entre 1990 et 1993, avait affirmé que le principal challenger du président Paul Biya « est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques. (…) Cela est inacceptable. Ses partisans et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par quatre chemins pour le dire », avait-il déclaré, évoquant les alliés du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), interpellés dans le cadre des marches blanches du 26 janvier dernier.
Pour le moment il n’est pas possible de confirmer les propos de la Radio d’Etat dont le reporter n’a pas pris part aux échanges,