Il est ainsi condamné pour les faits de « propagation de fausses nouvelles et outrage au Chef de l’État ». Le Tribunal de Première instance du Mfoundi a prononcé cette sentence le jeudi 9 septembre 2021. L’activiste devra aussi payer une amende de 50.000 FCFA.
Sébastien Ebala a été reconnu coupable de « propagation de fausses nouvelles et outrage au Chef de l’État », apprend-on du contenu du webjournaliste, Paul Chouta, qui rapportait une conversation avec l’avocat du détenu, Me Emmanuel Simh..
« Il a écopé de deux ans de prison ferme pour, dit-on, propagation de fausses nouvelles. Et la fausse nouvelle propagée c’est qu’Ebala a dit que Maurice Kamto est Président élu. Donc pour le tribunal de Yaoundé, c’est une fausse nouvelle qu’il a propagée. La deuxième infraction c’est l’outrage au président de la République M. Paul Biya, parce qu’Ebala a dit que Paul Biya doit partir du pouvoir. Donc c’est un outrage. Donc les gens ont le droit de marcher pour dire que Paul Biya doit rester encore au pouvoir pendant 30 ans mais personne n’a le droit de dire que Paul Biya doit partir. Il a pris deux ans de prison ferme », aurait confié Me Simh à Paul Chouta.
La même sentence va également à l’endroit de son codétenu, un certain Bernard Tchebo. Un verdict qui n’est visiblement pas du gout du conseil des deux activistes. « Nous avons directement décidé avec son co-prévenu d’interjeter appel », a indiqué Me Simh.
Pour mémoire, Sébastien Ebala avait été interpellé le 17 avril 2020 pour avoir appelé au départ du pouvoir de Paul Biya dans une vidéo, et appelant le peuple camerounais à marcher sur Etoudi pour le contraindre à quitter le pouvoir. Détenu au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), puis à la Prison centrale de Kondengui, il a déjà passé 16 mois en détention.