Le tribunal de grande instance de Nantes en France a autorisé jeudi la communication de l’intégralité de l’état civil du président gabonais Ali Bongo à l’une de ses demi-soeurs, qui l’accuse d’avoir menti sur ses origines, un enjeu pour son éligibilité à l’élection présidentielle de 2016.

Le parquet s’était pour sa part opposé à ce que le Service central d’état civil (SCEC), qui regroupe à Nantes les actes de naissance des ressortissants de l’ex-Afrique équatoriale française (AEF) avant l’indépendance, ne délivre ces informations à Onaïda Maisha Bongo Ondimba.
Cette étudiante de 25 ans, née à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), considère que l’acte d’état civil d’Ali Bongo est une pièce centrale dans la succession de leur père Omar Bongo.
Elle est l’une des 54 enfants reconnus officiellement par l’ancien chef d’Etat, décédé en 2009 après avoir dirigé le pays pendant 42 ans. Par sa mère, la jeune femme est également la petite-fille de Zacharie Myboto, un opposant politique à l’actuel président gabonais.
Ali Bongo demandait pour sa part le versement de 50.000 euros à sa fondation en réparation de cette « polémique politique, dénuée de sérieux, d’objectivité et de prudence ».
Ali Bongo Ondimba dénonçait également par le biais de son avocate « l’instrumentalisation malveillante » de la justice dans cette affaire.