Si l’athlétisme est reconnu comme une activité qui participe assez à la promotion des pays de l’Afrique australe tels que le Kenya et l’Ethiopie, la musique (plus précisément la rumba) quant à elle contribue significativement au rayonnement de la République Démocratique du Congo.
Encore appelé Congo-Kinshasa, la RDC est un territoire situé en plein cœur de l’Afrique centrale. Avec une population estimée à 67 millions d’habitants (chiffres de 2013), il est classé comme le second pays le plus vaste du continent juste derrière l’Algérie. La RDC est surtout reconnue grâce à ces nombreux artistes musiciens qui ne cessent d’écumer les chaînes panafricaines.
L’histoire d’amour entre le peuple congolais et la musique ne date pas d’aujourd’hui. C’est dans les années 1930 au moment de la transportation de cargos cubains dans les ports de l’Afrique de l’Ouest et par les échanges entre Krumen et marins cubains qui apportent des disques aux congolais. C’est ainsi que la Rumba pénètre dans les artères de ce pays en suivant le fleuve Congo jusqu’à Léopoldville en passant par Brazzaville. Le pays découvre alors les premiers pas de la rumba qui gagne très vite l’ensemble du territoire.
Plusieurs groupes et grands noms ont contribué au rayonnement de cette musique dans le continent africain et à son exportation de par le monde. L’on se souvient encore de Pépé Kallé, du Zaïko Langa Langa, du OK Djazz, de Tabu Ley Rochereau, de Loketo… La rumba s’est même vu être modernisée dans les années 80-90 grâce à des pionniers comme Papa Wemba ou encore Koffi Olomidé, grâce à qui cette musique a été propulsée à un niveau interplanétaire.
Tous ces ténors de l’âge d’or de la musique congolaise, ont été les précurseurs (volontairement ou non) de plusieurs autres sous-genres musicaux et rythmes qui se sont vus métissés dans le monde. Plusieurs années après cette ascension, la rumba prend une autre tournure. Elle engendre le soukouss fondé par l’orchestre Sinza de Brazzaville et le ndombolo, une musique populaire auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé associant des instruments musicaux modernes importés de l’occident.
Grâce à la montée fulgurante d’une nouvelle génération d’artistes issus de ce territoire de 67 millions d’habitants, le pays gagne très vite en notoriété et aujourd’hui, il est connu comme une destination culturelle de choix. Extra Musica, Roga Roga, J.B. Mpiana, Fally Ipupa, Ferré Gola, Werrason ou encore Pierrette Adams sont quelques de ces artistes qui ont réussi à donner une certaine visibilité et surtout une valeur reconnue aujourd’hui à travers le monde entier. Sur ce point, la musique congolaise marque de grands points et entend encore faire foisonner le monde.
© Simon MBELEK, Correspondance