A moi la couronne ! Mannequin et étudiante en communication d’entreprise à Capetown, Denise Valérie Ayena a été élue vendredi 9 août 2013 grâce au vote du public et l’unanimité du jury que présidait l’ivoirien Victor Yapobi, par ailleurs
président du Comité d’organisation de Miss Côte d’ivoire (Comici).
Son sacre n’était pas vraiment l’aboutissement d’un long suspens comme c’est généralement le cas lors des événements où on a recours au dépouillement des votes pour départager les candidats. Pendant la longue attente qui a précédé le dévoilement de la plus belle femme du Cameroun, les cœurs n’ont pas battu la chamade. C’est peut-être pourquoi le public qui a fait le plein d’œuf du Palais des Congrès vendredi 9 août 2013, n’a pas été surpris lorsque la candidate N° 6 a été finalement choisie parmi les 20 concurrentes en lice.
D’ailleurs, un petit sondage réalisé dans la salle par Dora Shey et Yves de Mbella, les deux présentateurs de la soirée, a révélé que Denise Valérie Ayena bénéficiait déjà largement des suffrages du public et même de certains jurés. Normal donc que l’heureuse élue s’en vante un peu « je suis venue pour gagner et j’estime que c’est moi qui étais la meilleure parmi les candidates, et dans la vie il faut toujours penser qu’on est le meilleur et tout se dessinera. C’est une prédisposition de l’esprit avant tout », confie-t-elle après le verdict. Du haut de ses 1,80 m, 22 ans sonnés, la candidate N°6 est donc la Miss Cameroun 2013.
Pour Victor Yapobi, la jeune étudiante en 3ème année Communication d’entreprise, au-delà des critères préétablis par le jury, s’est distinguée grâce à l’assurance et l’audace qu’elle a su mettre en vitrine à chacun de ses passages. Elle qui a presque envoûté les spectateurs par son sourire ravageur et une confiance à vous couper le souffle. Pourtant, jusqu’à ce fameux 9 août 2013, Denise Valérie n’était encore que digne ambassadrice de la région du Centre à ce concours. Elle qui avait réussi au mois de juillet dernier à mettre dans le vent dix autres concurrentes pour s’adjuger la couronne de Miss Centre, représentera donc le Cameroun à la 63e élection de Miss Monde, qui se déroulera le 28 septembre 2013 à Bali et à Jakarta en Indonésie. Quatre passages sur un magnifique plateau minutieusement paré, ainsi qu’un examen oral ont permis de relever les atouts et les limites des candidates et partant, déceler les perles rares. Un passage en tenue de ville, un autre en tenue traditionnelle suivi d’une chorégraphie d’ensemble, un défilé en bikini et un en tenue de soirée.
Dauphines
La nouvelle reine de la beauté et de l’intelligence camerounais n’est pas la seule à avoir ébloui ses fans de son joli sourire. Elle a pour dauphine Alice Elisabeth Aboya Nkono (première dauphine qui portait le N°1), Irène Grace Fouda (deuxième dauphine N°2), Jules Marie Estelle Edima Ndanga (troisième dauphine N°3), Flora Jenny Julia A. Mbarga (quatrième dauphine N°13) et enfin Bodianga Bodi Nsang (cinquième dauphine N°9). Mission accomplie donc pour Solange Ingrid Amougou qui explique que le nombre de dauphines est parti de deux à cinq pour la simple raison que les beautés camerounaises seront très sollicitées dans les mois à venir notamment à travers des célèbres concours comme Miss Union africaine, Miss Fespam, Miss Naïades…
Denise Valérie Ayena : «Contribuer au financement des micro-projets»
A la fin de la soirée, la miss Cameroun 2013 s’est confié au Messager. Lisez plutôt !
Vous avez passé deux semaines avec vos concurrentes et aujourd’hui vous êtes élue Miss Cameroun. Qu’est-ce que ça fait de leur avoir « damé le pion » ?
On est toujours heureux d’être vainqueur. Vous savez, la vie en général c’est comme un jeu et personne n’aime perdre. En ce moment, je suis très contente d’avoir gagné. Mais cela n’entame pas pour autant les liens que nous avons tissés pendant tous ces moments passés ensemble puisqu’elles m’ont beaucoup apporté. Au départ, je ne savais pas bien danser mais elles m’ont tenue par la main. Pour avoir assisté à plusieurs de nos séances d’entraînements, vous êtes témoin. Elles m’ont montré des chorégraphies et j’ai fini par y arriver. Tout ce que je peux leur dire c’est Merci pour cette magnifique aventure que nous avons menée ensembles.
Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence ce soir ?
Personnellement, je ne peux pas dire avec exactitude ce qui a fait la différence. Tout le monde a ressenti que j’étais très heureuse d’être là. Peut-être que c’est le petit plus qui a fait la différence. Pendant les différentes chorégraphies, à chaque fois que je dansais, je ressentais vraiment du plaisir à le faire et c’est peut-être aussi ce qui a poussé le jury et le public à jeter son dévolu sur ma modeste personne.
Comment allez-vous allier études et votre statut de Miss Cameroun alors que vous ne vivez pas au pays ?
Ecoutez, ce détail a déjà été pris en compte par le Comica qui va se charger de gérer mes études à distance. Je pense qu’aujourd’hui, le monde est devenu un village planétaire et avec Internet, on peut aisément poursuivre ses études quoiqu’étant dans un autre pays. Mais rassurez-vous, je serais bel et bien résidente ici au Cameroun, à Yaoundé.
Quel est votre projet en tant que Miss Cameroun ?
Vous savez que nous avons dix régions au Cameroun et en tant qu’ambassadrice du Cameroun, j’estime que chacun de nous devrait faire un tout petit peu pour bâtir notre pays. C’est pourquoi de ma petite contribution en tant que Miss Cameroun et par ailleurs mannequin international, j’ai vraiment à cœur de collecter des fonds à travers des défilés de mode et des événements culturels qui serviront aux financements des micro-projets à travers toutes les dix régions du Cameroun.
Tout dépendra puisque les projets à financer devront être passés au crible devant un jury qui aura la lourde charge de sélectionner le plus probant. Qu’on soit cultivateur, couturière, fermier…Tout dépendra de la façon avec laquelle chacun présentera et soutiendra son projet. Les membres du jury, le Comica choisiront ceux des projets qui seront porteurs. J’espère sincèrement que cet exemple de ma modeste personne pourra toucher des mécènes, des sponsors et des personnes de bonne volonté afin que l’œuvre du Comica et de la Miss Cameroun soient davantage reconnue.
Entretien avec Christian TCHAPMI
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